Biathlon : le site d’Hochfilzen raconté par Anna Gandler à Nordic Magazine
A partir de ce vendredi, la coupe du monde de biathlon reprend du service à Hochfilzen (Autriche). Dans le Tyrol, les biathlètes retrouvent le soleil après avoir passé deux semaines dans l’obscurité à Kontiolahti (Finlande). Sur le site autrichien, pour ces trois jours consécutifs de course (sprint, poursuite, relais), ils vont également devoir se frotter à un parcours exigeant.
« Je ne sais pas si on peut dire que la piste est dure ou si c’est une impression parce qu’on vient de Scandinavie, où on était au niveau de la mer et qu’on passe directement à 1 000 mètres d’altitude, explique Anna Gandler à Nordic Magazine. Globalement, la piste change beaucoup de Kontiolahti où il y a vraiment des longues montées ! Ici, à Hochfilzen, ça monte et ça descends tout le temps, mais tu ne peux pas vraiment te reposer, il faut toujours un peu bosser. »
Plus dans le détail, Anna Gandler indique que, dès le départ, le tracé part « tout droit et il faut directement travailler ». Après une partie descendante, une première montée, « vraiment toute petite », se présente face aux biathlètes.
« Ensuite, il y a un plat montant où il ne faut pas s’endormir puis un virage en U, hyper connu en Autriche et plutôt dangereux. Il faut vraiment faire attention, c’est dur pour les jambes et il y a eu des chutes à cet endroit par le passé », décrit la biathlète autrichienne qui fêtera ses 24 ans dans quelques semaines.
La montée Landertinger comme juge de paix
C’est ensuite qu’une montée difficile se présente face aux athlètes. « Juste après, il y a de nouveau une descente où il est possible, enfin, de se reposer un petit peu. Rapidement, ensuite, il y a la montée Landertinger, vraiment dure et longue… On appelle cette côte ainsi parce que Dominik Landertinger, sur le relais des Mondiaux 2017, est allé jusqu’en haut en pas de un puis on avait gagné la médaille de bronze contre les Allemands », rappelle Anna Gandler.
Si, depuis, cette montée a été modifiée par divers travaux et est dorénavant un peu plus plate à son sommet, elle reste redoutable et typique du site d’Hochfilzen. « Il faut bosser encore plus et ne pas se mettre en schuss au sommet, conseille Anna Gandler. Une descente suit, assez dangereuse, puis il y a une petite montée. Après, dans le final, il y a le tunnel puis on arrive sur l’arrivée ou le pas le tir. »
Une (difficile) arrivée montante au pas de tir
Justement, à Hochfilzen, cette arrivée au pas de tir est en montée. « C’est l’une des plus difficiles du circuit, juge l’Autrichienne. Il ne faut pas être trop lent ou trop rapide au niveau du temps, mais il faut parvenir à trouver un juste milieu ! » Au niveau du tir en lui-même, le vent y est plutôt calme en hiver : « J’aime bien ce pas de tir. Pour moi, il est plus facile que ceux d’Östersund et Kontiolahti, mais c’est mon ressenti et ça dépend des athlètes. »
En tous les cas, Anna Gandler, sur cette coupe du monde disputée à domicile, va tenter de briller. Sacrée championne d’Europe juniors de l’individuel en 2020 sur place et auteure d’un top 10 en coupe du monde la saison dernière, elle a l’habitude d’y signer de belles performances.
« J’espère continuer sur ma lancée, indique finalement la petite amie d’Emilien Claude. C’est cool aussi parce qu’il va y avoir du monde dans les tribunes, ce qui manquait en Finlande ! J’ai vraiment hâte d’y être. »
Les cartes des pistes utilisées lors de la coupe du monde de biathlon d’Hochfilzen (Autriche)
Sprint hommes
Sprint dames
Poursuite hommes
Poursuite dames
Relais hommes
Relais dames
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