Biathlon : Simon Fourcade a vécu un chouette moment sur la poursuite en Haute-Savoie
Il y avait de quoi être satisfait en tant que coach samedi midi après la poursuite de la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand (Haute-Savoie). Avec les podiums d’Eric Perrot et Emilien Jacquelin, les biathlètes tricolores ont donné le sourire à leur entraîneur Simon Fourcade.
De passage en zone mixte après la performance de ses protégés, le Pyrénéen est revenu sur la prestation française tout en évoquant la mass-start de clôture programmé ce dimanche.
- On imagine que la satisfaction prédomine après ce double podium…
C’est une belle satisfaction. Sans dire qu’ils partaient loin, ils n’étaient pas à côté non plus. Il a fallu jouer avec cela et ils l’ont fait intelligemment en construisant leur course jusqu’à la fin. Emilien [Jacquelin] fait une très belle course et Eric [Perrot] vient mettre une pierre de plus à l’édifice pour construire sa carrière. Venir chercher le 20/20 avec un public qui crie à chaque balle, c’est très fort. En tant que biathlète français, on a presque plus de pression ici que sur des championnats du monde ou des Jeux olympiques.
- Vous parlez de cette ambiance de feu, cela se travaille-t-il à l’entraînement pour mieux l’appréhender ?
On essaie de trouver des situations mais nous n’y sommes jamais confrontés comme cela l’est dans la réalité. Tout ce qu’on a fait à l’entraînement peut s’effondrer ici sur un dernier tir si l’on a pas les nerfs assez solides.
- Sur cette poursuite, comment expliquez-vous les deux stratégies de vos athlètes ?
Eric a construit sa course de bout en bout jusqu’à la fin. Emilien avait dit vendredi qu’il avait besoin d’être offensif sur le début de la course pour se mettre dedans et essayer de revenir sur la tête. Il craque un peu sur la fin mais il a joué son jeu et ça s’avère gagnant.
« Cela annonce de belles choses pour la mass-start »Simon Fourcade à Nordic Magazine
- Vos athlètes peuvent viser de belles choses sur la mass-start…
Il faut garder la tête froide car en biathlon, tout est remis à plat après chaque course. On a un bon capital confiance et même ceux qui ont été à l’arrière, avec des bons temps de ski tout de même, seront revanchards. Il faudra mettre les balles dedans.
- Le très bon début de saison de votre groupe doit tout particulièrement engranger une certaine confiance…
Aujourd’hui, si Emilien et Eric arrivent à venir chercher ces résultats, c’est parce qu’il y a une confiance qui s’est installée sur ce début de saison et on surfe dessus en ce moment. Le passage à vide du sprint est d’ores et déjà oublié et cela annonce de belles choses pour la mass-start.
- Comment avez-vous vécu votre première au Grand-Bornand (Haute-Savoie) dans la position du coach ?
Je pense que j’étais aussi tendu que les athlètes sur le sprint [Rires] ! Une fois la première passée, on se sent plus libéré, on communie plus avec le public et les échanges se font plus facilement. J’ai vu des attitudes au départ que je n’avais pas vu avant le sprint. Les athlètes ont joué avec le public et ils se sont libérés. Il y a eu de bonnes émotions.
(Avec Florian Burgaud, au Grand-Bornand)
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