Biathlon : Lou Jeanmonnot est devenue une cadre
Il y a un an, lorsque la coupe du monde de biathlon s’était ouverte sur l’exigeant tracé de Kontiolahti (Finlande), Lou Jeanmonnot, huit dossards enfilés dans la compétition jusque-là, découvrait cet univers.
Alors vainqueure sortante de l’IBU Cup – grâce à ses très bons résultats sur le circuit B, mais aussi, il faut le dire, de l’exclusion des Russes en fin de saison à cause de l’invasion de l’Ukraine -, la Doubiste de l’Olympic Mont d’Or s’apprêtait alors à connaître une progression fulgurante.
A un top 15 dès la première course suivait un relais féminin disputé le lendemain puis une victoire dans le format la semaine suivante ainsi qu’une première cérémonie des fleurs dans la furia du Grand-Bornand (Haute-Savoie) lors de la première mass-start de sa vie en coupe du monde. Le premier podium individuel, lui, tombait début janvier à Ruhpolding (Allemagne).
« Je débute cette saison différemment, certes, mais grâce à tous ces résultats, j’ai pris de la confiance au fil des étapes et des courses l’année dernière », expliquait-elle en début de semaine à Nordic Magazine avant de s’envoler pour la Scandinavie.
Sur la pente montante
Et de préciser : « Il y a une énorme différence entre le début de saison dernier et celui-là, mais, entre décembre et mars dernier, il y a eu plein de courses lors desquelles j’ai gagné en expérience. Je garde donc plutôt en tête les dernières courses que celles du début de saison où j’étais un peu perdue. »
Il faut dire que Lou Jeanmonnot, entrée à l’Armée il y a deux ans, est maintenant un des piliers de l’équipe de France féminine et une sérieuse concurrente, dans un futur plus ou moins proche, pour le classement général.
Pourquoi pas dès cette saison ? « J’aimerais bien être régulièrement aux fleurs », tempère-t-elle rapidement. En octobre, dans les colonnes de Biathlon Magazine, Lou Jeanmonnot, à la réponse à une question sur ses objectifs pour la saison qui s’ouvre ce samedi à Östersund (Suède), expliquait : « Aucun biathlète s’entraîne pour
perdre ! J’estime être physiquement capable d’aller chercher un top 6, mais je ne veux pas me mettre de limites non plus. Je laisse la porte ouverte. On verra bien ! »
« Je dois m’attendre à ce qu’il y ait des passages à plat »
La biathlète de vingt-cinq ans, actuellement sur la pente montante, estime être « un peu plus armée que l’année dernière » pour atteindre ses buts fixés. « Mais j’attends de voir la première course, où tout sera remis à zéro, pour parler plus précisément de mes ambitions. Je n’ai aucune notion d’où en sont les étrangères », souligne Lou Jeanmonnot qui souhaite valider, dès l’ouverture, « des tirs rapides » et « des points techniques sur les skis de fond ».
Lucide, elle s’attend d’ailleurs à peut-être devoir redescendre de quelques marches après en enchaîné « plusieurs grosses ». « Je dois m’attendre à ce qu’il y ait des passages à plat », termine la Doubiste, alignée dans l’après-midi au sein du relais mixte français en compagnie de Quentin Fillon-Maillet, Emilien Jacquelin et Justine Braisaz-Bouchet.
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