BIATHLON – Depuis l’annonce ce dimanche soir du choix de Stina Nilsson de passer du ski de fond au biathlon, beaucoup de personnes ont réagi. Petit tour d’horizon des réactions.
La nouvelle tombée ce dimanche soir du passage de Stina Nilsson du ski de fond au biathlon n’a pas manqué de faire réagir en Scandinavie. Les médias locaux, en alerte maximale pour couvrir ce séisme dans le monde du nordique, ont interrogé à tout va. Florilège des meilleures réactions.
« Deux ans pour maîtriser le tir »
Wolfgang Pichler, le légendaire entraîneur de l’équipe suédoise de biathlon, s’est exprimé dans Expressen : « Je suis surpris par cette décision, mais heureux pour le biathlon. Pour Stina, je pense que c’est une bonne décision pour plusieurs raisons. Elle est très rapide à skis et est une bonne sprinteuse. Comme le biathlon est une course sprint avec des boucles courtes, il faut travailler dur deux kilomètres, puis faire une pause et ainsi de suite. Cela devrait très bien lui convenir. Il lui faudra, je pense, deux ans pour maîtriser le tir. »
La surprise, c’est ce qui revient le plus dans les bouches. Kristine Stavaas Skistad, au micro de la NRK, a été étonnée de la nouvelle : « Oh, c’est vrai ? C’est dommage, elle est l’une des plus fortes depuis de nombreuses années… J’avais hâte de me mesurer à elle l’hiver prochain… », regrette la prometteuse sprinteuse norvégienne.
Toujours à la télévision publique norvégienne, Lotta Udnes Weng a cru que c’était une blague : « Je pensais qu’on était le 1er avril, plaisante-t-elle. C’est dommage pour le ski de fond, mais ce sera intéressant de voir si elle gère la transition vers le biathlon. »
Charlotte Kalla lui souhaite également bonne chance dans son nouveau défi, alors que Maiken Caspersen Falla, sa rivale lors des sprints, qualifie cette décision de « choix difficile mais cool pour elle. »
Un gain pour le biathlon, une perte pour le ski de fond
De toutes les réactions, l’autre axe fort qui revient est celui de l’immense vide qu’elle va laisser dans le monde du ski de fond.
Anders Auckland, fondeur norvégien actuellement présent sur la Visma Ski Classics et champion olympique du relais en 2002, est de cet avis, qu’il a exprimé à VG : « C’est l’une des meilleures sprinteuses du monde et elle est aussi un pilier du relais suédois. Même sans elle, la Suède n’a pas une mauvaise équipe de ski de fond mais ça reste une perte ce sport qu’elle passe au biathlon. »
Ole Morten Iversen, entraîneur de l’équipe nationale norvégienne féminine, ne dit pas le contraire : « Pour le ski de fond, c’est triste. C’est une incroyable ambassadrice de ce sport. Non seulement en Suède, mais aussi en Norvège où elle est très populaire. »
De l’autre côté du Rubicon, les biathlètes interrogés jubilent de cette annonce. Hanna Öberg, leader de l’équipe féminine suédoise de coupe du monde, a réagi pour la SVT Sport : « Je suis surprise parce que je n’avais pas été mise au courant. Ce sera très excitant de la suivre. »
Sebastian Samuelsson, dans le colonnes de Sportbladet est dithyrambique avec sa compatriote. « C’est génial qu’elle se mette au biathlon, je la soutiens. Après tout dépendra de sa capacité à bien tirer. Si elle met beaucoup d’énergie dans l’entraînement pour cela, elle peut le faire. L’équipe suédoise devient de plus en plus forte. »
Enfin, Tiril Eckhoff, avec qui elle se battra à terme en coupe du monde, est ravie de la nouvelle. « C’est très positif pour le biathlon d’attirer de nouvelles personnes, s’enthousiasme la Norvégienne sur VG. J’ai vraiment hâte de la rencontrer et de voir à quel point elle peut être forte. »
Photos : Nordic Focus.