Biathlon : Ingrid Landmark Tandrevold, un tir debout comme talon d’Achille
Auteure d’une deuxième partie de saison exceptionnelle l’hiver passé, la Norvégienne Ingrid Landmark Tandrevold, 25 ans, connaît un début de saison plus compliqué. Pour Nordic Magazine, au matin de débuter la coupe du monde du Grand-Bornand (Savoie), la native de Bærum (Norvège) se confie sur son amitié avec Tiril Eckhoff, ses difficultés avec le tir debout et ses rêves olympiques. Entretien.
- Vous êtes très proche de Tiril Eckhoff : ses succès l’hiver dernier vous ont-ils amené à donner le meilleur de vous-même ?
Je pense que m’entraîner tous les jours avec Tiril m’a fait croire que je pouvais moi-même performer au plus haut niveau. Quand je suis proche d’elle à l’entraînement, je suis proche du plus haut niveau. De cette façon, j’ai peux gagner en confiance en moi. Mon niveau moyen est ainsi assez bon.
- La saison dernière, lors des Mondiaux de Pokljuka (Slovénie), vous avez remporté deux médailles : était-ce une libération mentale ?
Ces championnats du monde ont été très émouvants pour moi car, plusieurs fois ces dernières années, je n’ai pas cru en moi et en mon mental. Je gérais super bien le tir à l’entraînement mais pas en compétition. À Pokljuka, quand j’ai réussi à atteindre les cibles sur les derniers tirs debout sur l’individuel et la mass-start, j’étais vraiment fière de moi ! Et d’ailleurs, je pense que je n’ai jamais été aussi fatiguée de toute ma vie qu’après la dernière boucle de la mass-start [rires].
« Je dois vraiment travailler dur pour booster ma confiance et croire en moi sur le tir debout, surtout lors des sprints »Ingrid Landmark Tandrevold à Nordic Magazine
- On peut dire que votre tir debout est votre talon d’Achille : avez-vous mis des choses en place cet été pour améliorer votre pourcentage ?
En regardant mes statistiques, on voit bien que mon tir debout est un défi pour moi depuis le début de ma carrière. Je crois que j’ai fait d’énormes progrès cet été et aussi quelques ajustements sur la carabine pour l’optimiser sur le tir debout. J’ai plus confiance en mes capacités. À l’entraînement et dans les compétitions nationales en Norvège de présaison, je me suis beaucoup améliorée, mais j’e n’ai pas réussi à reproduire cela en coupe du monde jusqu’à présent. Je pense que j’ai eu tellement de mauvaises expériences sur le stand de tir et que j’ai des cicatrices profondes à penser… Je dois vraiment travailler dur pour booster ma confiance et croire en moi sur le tir debout, surtout lors des sprints.
- Que changerait pour vous une médaille olympique remportée en individuel en février prochain à Pékin 2022 ?
Je pense que les Jeux olympiques de cet hiver seront très différents des autres à cause des circonstances liées à la Covid-19, mais aussi à cause des conditions prévues avec du froid glacial et du vent. Par conséquent, mon objectif principal est d’être aussi préparé que possible pour tout ce que nous rencontrerons là-bas. Une médaille olympique est bien sûr un grand objectif dans une carrière, mais j’essaie de ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier et je ne pense pas qu’il faille à tout prix viser une médaille olympique. J’adore participer à la coupe du monde et je veux aussi y donner le meilleur de moi-même.
- Quelles sont vos ambitions pour cet hiver ?
Je veux vraiment améliorer mes résultats sur les sprints pour pouvoir me battre pour le podium en poursuite et être dans le coup chaque semaine. Je veux améliorer mon niveau moyen car je varie beaucoup dans les résultats : être plus stable est très important pour moi. Bien sûr, je veux monter sur le podium, et de préférence tout en haut [rires] !
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