Biathlon : un avenir bouché en équipe nationale russe
Depuis maintenant plus d’un an, les Russes sont exclus de toutes les compétitions de biathlon après l’invasion de l’Ukraine par les forces armées de Vladimir Poutine en février 2022. Une sanction qui a poussé bon nombre d’athlètes à porter les couleurs d’autres équipes nationales. C’est le cas de Dmitrii Shamaev qui représente aujourd’hui la Roumanie sur les circuits internationaux. Le biathlète est d’ailleurs revenu sur ce changement au micro de Match TV .
N’ayant jamais accédé à l’équipe nationale russe, le jeune homme de 28 ans avait changé de sélection en espérant goûter à l’élite de son sport. En rejoignant la Roumanie, il a directement débuté sa saison sur l’IBU Cup d’Idre Fjäll (Suède) avant de découvrir la coupe du monde à Östersund (Suède) quelques mois plus tard.
Disputant également les championnats du monde d’Oberhof (Allemagne) en février dernier, il avait pourtant failli porter les couleurs d’une autre nation à la fin de l’hiver 2019/2020. « J’ai essayé d’entrer dans l’équipe nationale russe mais c’était presque impossible. Cela ne suffisait jamais. Les années sont passées, j’ai vieilli et l’union russe de biathlon a mis en place un processus de rajeunissement de la sélection. Chaque année, la route devenait de plus en plus fermée pour moi, explique-t-il. Après la saison 2019/2020, j’ai reçu un appel de la Moldavie et ils m’ont proposé de les rejoindre. Mais je n’étais pas forcément d’accord sur certaines conditions. »
C’est à ce moment-là que Dmitrii Shamaev est entré en contact avec le staff roumain grâce à une ancienne coéquipières en Russie : « Avant moi, trois biathlètes russes avaient rejoint l’équipe roumaine. Lena Chirkova, Nastya Tolmacheva et Tolya Oskin. J’ai donc appelé Nastya et je lui ai demandé s’il était possible d’aller les voir avec moi. Je lui ai envoyé tous mes résultats et un portfolio. C’est elle qui a pris cette affaire en main et m’a beaucoup aidé. Je suis très reconnaissant envers la personne qui m’a aidé à obtenir la citoyenneté et à rejoindre cette nation », indique-t-il.
C’est ensuite très rapidement que les choses se sont décantées dans les mois suivants sa demande. « Un mois après leur avoir envoyé mon CV, ils m’ont appelé et m’ont demandé de venir en Roumanie. C’était en juillet et le 28 mars, j’ai reçu mon passeport roumain. Peut-être qu’ils [les Russes] m’auraient fait rentrer dans l’équipe nationale après mes podiums en coupe de Russie mais nous ne pouvons pas le savoir. J’ai changé et je n’ai aucun regret, déclare-t-il. Tout n’est pas si simple dans l’équipe roumaine. Il faut comprendre que ce n’est pas encore un pays leader en biathlon. Il y a encore beaucoup de problèmes là-bas. Mais, dans l’ensemble, je suis satisfait. »
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