Biathlon : les biathlètes français de retour aux affaires dans le Pays basque
Ces derniers jours, c’est à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), petite commune du Pays basque située non loin de Saint-Jean de Luz (Pyrénées-Atlantiques) que le groupe A de l’équipe de France de biathlon s’est réuni pour le premier stage collectif de la préparation estivale.
Présent durant cette semaine en compagnie de Fabien Claude, Oscar Lombardot, Emilien Jacquelin et Eric Perrot, Quentin Fillon-Maillet est revenu, au micro de Nordic Magazine, sur ce premier rassemblement collectif et sur ses ambitions pour les mois à venir avant l’exercice 2024/2025.
- Vous êtes de retour à l’entraînement depuis près d’un mois, comment vous sentez-vous ?
Cela va bien et il y a de l’envie. On a repris début mai et la récupération a été bonne. Il n’y avait pas de fatigue particulière par rapport à celle de l’an dernier. On a fait un bon premier stage et cela suit son cours.
- Justement, à propos de ce stage dans le Pays basque, racontez-nous le programme de ce dernier…
Nous n’avons pas fait de ski-roues mais nous avons bien repris le foncier avec du vélo et de la course à pied. On a aussi bien travaillé sur le tir. C’était un stage de cohésion mais ce n’était pas des vacances non plus. On a pu faire du surf et c’était un petit plus dont il fallait profiter. L’atmosphère est toujours aussi bonne dans l’équipe donc c’était top.
- En l’absence d’Antonin Guigonnat, vous êtes désormais l’athlète le plus expérimenté de ce groupe A…
A l’approche des trente-deux ans, je suis le plus ancien du groupe [Rires] ! Mais je n’ai pas encore trop de surnoms de ce genre dans l’équipe donc cela me va bien [Rires] ! Il y a des athlètes comme Tarjei Boe qui, à plus de trente-cinq ans, continuent de marquer le circuit. Si je suis un papy, je veux être un papy en forme [Rires].
- Pour cette nouvelle préparation, avez-vous opté pour des changements ?
Il n’y a pas de changement majeur car ce n’est pas forcément bon de le faire en se basant sur une préparation qui n’a pas été excellente l’an dernier. Cela n’était pas dû aux coachs mais plutôt à une fatigue qui a été détectée et assez forte. Avec tout le staff, on avait un petit peu modifié la programmation jusqu’en septembre. Mais je pense que les bases de notre entraînement sont le volume et les heures. C’est quelque chose qu’il m’avait en partie manqué l’an dernier. Cela ne m’a pas mis en confiance mais, après, je ne peux pas donner l’incidence de ma préparation.
- Que voulez-vous mieux faire par rapport à l’an dernier sur votre préparation ?
Cette année, j’ai envie de mieux gérer les erreurs qu’il y a pu avoir sur les deux dernières préparations. Je veux arriver avec le plein de confiance. Je veux aussi augmenter mes qualités de tir qui étaient bonnes durant la saison estivale mais la réussite n’a pas été là l’hiver. Cela a été le plus gros point négatif de ma saison.
Sur la partie ski, ce n’est pas ce que j’attendais mais je suis resté dans les dix meilleurs et c’était un peu la surprise. Avec l’expérience que j’ai, j’ai envie de refaire des courses à 100%.
- Comment cela se répercute sur votre hiver ?
Il y a toujours des changements même s’il n’y a pas d’évolution majeure. C’est dans le détail que l’on crée la différence. La grande ligne directrice est déjà de bien gérer mon état de forme. Je ne veux pas tomber dans des fatigues extrêmes qui m’empêchent de bien récupérer. Je ne suis pas le plus puissant mais si je peux gagner un peu là-dessus, ce sera toujours ça.
Au niveau du tir, je veux gagner en régularité à haute intensité. Sur cette première partie de la préparation, j’essaie de déterminer les points problématiques que j’ai connu la saison dernière. Je veux reconstruire de quelque chose de solide et retrouver mon niveau.
- À l’approche des Jeux olympiques de Milan/Cortina, comment envisagez-vous les semaines d’entraînement en altitude ? Est-ce l’occasion de tester des choses ?
Non pas plus que les saisons d’avant. On a pour habitude d’être assez régulièrement en altitude. Pour ma part, je n’ai pas trop de souci à gérer ce phénomène. Et il n’y a aussi pas forcément la volonté de tout faire en altitude. Cela peut aussi nous contraindre sur les lieux de stage et la façon de travailler. Quand on arrive en altitude, il y a une période d’acclimatation durant laquelle on ne peut pas faire d’intensités. Il y a des avantages comme des inconvénients. C’est difficile de dire le bénéfice de ces stages même si l’on sait que cela fonctionne !
- Votre coach, Simon Fourcade, est tombé à vélo lors de votre dernier stage, cela va-t-il quelque peu bouleverser votre programme ?
Je ne sais pas encore car la priorité est que Simon récupère de sa chute. Pour le moment, il n’y a pas d’adaptations en vue. Le prochain stage sera à Corrençon-en-Vercors donc peut-être qu’il ne pourra pas nous accompagner partout. Mais l’essentiel n’est pas là car on ne parle pas d’une petite blessure et il n’est pas passé loin d’être en fauteuil. Si on doit s’adapter, on le fera.
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