Biathlon : Jean-Marc Chabloz raconte comment Stina Nilsson lui a annoncé sa fin de carrière de biathlète
Depuis quatre ans, le Suisse Jean-Marc Chabloz et la Suédoise Stina Nilsson sont très proches. Coach de tir de l’ancienne fondeuse depuis son passage du ski de fond au biathlon au printemps 2020, l’Helvète avait effectivement pris la Scandinave sous son aile. Si bien que Stina Nilsson a prévenu son entraîneur juste après sa famille de son choix d’arrêter le biathlon pour passer au ski de fond longue distance.
« Elle m’a dit qu’elle avait quelque chose à me dire et que je n’allais pas aimer… Quand elle me l’a annoncé, j’ai essayé de la convaincre pendant 2 minutes, mais j’ai vite senti qu’elle avait pris sa décision et qu’elle avait bien pesé le pour et le contre, raconte ce mardi après-midi Jean-Marc Chabloz à Nordic Magazine. Surtout, je voyais en elle exactement la même petite lueur que quand elle a commencé le biathlon. J’ai changé de tactique et je lui ai dit qu’il n’y avait pas de problème et qu’il fallait qu’elle fonce. Je respecte à fond sa décision. »
Durant ses années biathlon, Stina Nilsson aura soufflé le chaud et le froid entre podiums en coupe du monde – deux – et en IBU Cup – cinq – et contre-performances difficiles à encaisser. « Je lui disais qu’elle n’était pas loin de réussir dans le biathlon. Il lui manquait de la régularité en ski pour être plus sereine au tir, estime Jean-Marc Chabloz. Si je regarde tout ce qui a été fait, elle a réalisé des bonnes choses dans le biathlon, je n’ai aucun regret et je suis content pour elle. »
Le Team Ragde Charge a pris contact avec elle
Personnellement, le coach suisse aurait cependant préféré que sa protégée se donne la chance de poursuivre une année – hors d’une équipe nationale dont elle aurait été éjectée ce printemps – pour aller jusqu’au bout de son chemin dans le biathlon.
« J’ai parlé avec elle à Oslo-Holmenkollen et elle me disait que ça commençait à devenir dur pour elle et je comprenais, raconte-t-il. Elle avait de plus en plus de peine à mettre les critiques de côté de côté alors qu’elle ne s’occupait pas de cela auparavant. Cela lui pesait et elle m’avait dit : si je continue, c’est un an et, si je ne vais pas aux Mondiaux de Lenzerheide, j’arrête. »
Finalement, le contact pris par le Team Ragde Charge, équipe de ski de fond longue distance évoluant en Ski Classics, a immédiatement séduit Stina Nilsson. Grande amoureuse du style classique, elle ne devrait pas avoir beaucoup de mal à se mettre à la double poussée. « Elle est super motivée », lance finalement Jean-Marc Chabloz.
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