Biathlon : une quatrième place pour Emilien Jacquelin
Dimanche dernier, après un relais d’Oberhof (Allemagne) désastreux à quatre tours de pénalité et six pioches, Emilien Jacquelin avait expliqué vouloir « continuer à [se] battre » pour retrouver son meilleur niveau. « Cela fait pas mal de temps – un an – que je galère et que je me bats. Je pourrais dire qu’Emilien est fini, mais je vais me battre tant que je le peux. J’ai été très mauvais [sur ce relais], mais je n’ai pas fait autant d’efforts pour m’arrêter sur cet échec », ajoutait-il.
Ainsi, cet échec en relais a servi de déclic au Dauphinois. « Il m’a permis de me remettre les idées en place, confiait-il ce samedi après-midi au micro de La Chaîne L’Equipe après le sprint de Ruhpolding (Allemagne). J’aime ce sport et depuis tout jeune je rêvais d’être là. J’ai remis ça en avant : reprendre du plaisir dans le sport que j’aime. Chaque jour est une nouvelle opportunité de réaliser mes rêves. »
Une gestion de course pas idéale
Sur ce sprint bavarois, donc, Emilien Jacquelin est parvenu à se montrer sous son meilleur jour. Celui où il performe et fait passer des émotions à toute la caravane du biathlon. Auteur d’un 10/10 au tir, son premier en coupe du monde depuis près de trois ans, il sortait même du debout en tête de la course. La victoire lui tendait alors les bras. Cependant, il perdait tout dans l’ultime boucle de ski de fond – concédant près de 30 secondes au Norvégien Vetle Sjaastad Christiansen, vainqueur. Il se classait même quatrième à quelques dixièmes du top 3 tant recherché.
« Il a été un peu trop engagé dès le départ, remarquait ensuite son coach Simon Fourcade. Avec une meilleure gestion de course sur le dernier tour, il aurait pu aller chercher les petites secondes pour le podium. » Soit le schéma utilisé par le Norvégien Tarjei Boe, troisième.
L’Isérois, lui, mettait le doigt sur son état d’esprit. « Je décide de garder le même état d’esprit que dans les deux premiers tours, c’est-à-dire de lisser mon effort. J’ai donc été un peu trop attentiste et un peu moins acteur dans ce dernier tour sur les entrées de bosses et les relances. Bien sûr, je me faisais mal, je ne dis pas l’inverse, mais peut-être pas assez de la bonne manière. Pour l’équipe, les gars et moi-même, j’avais à cœur de faire un podium et je me suis un peu endormi vis à vis de tout cela », analysait-il pour la FFS TV.
Pour autant, Emilien Jacquelin retient de cette course son sans-faute sur les tapis. « Je savais aujourd’hui qu’il fallait faire 10/10 et rien d’autre, c’est une réalité ici [à Ruhpolding]. C’est un 10/10 travaillé avec l’envie de bien faire. Cela faisait très longtemps que j’essayait de mettre ce genre de tir en place, mais je n’avais pas la confiance, la lucidité ou le calme nécessaire pour juste accepter de poser ce tir et pas seulement être sur de l’engagement. C’était très abouti », indiquait-il finalement.
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