Biathlon : les confidences de Jeanne Richard
Au milieu du mois de mai dernier, la Police nationale a réuni la grande majorité de ses athlètes hivernaux dans les locaux de la direction générale de la Police nationale situés dans le huitième arrondissement de Paris. Parmi eux, on trouvait la biathlète Jeanne Richard, sous contrat avec l’administration dépendant du ministère de l’Intérieur depuis un an.
Peu présente dans les médias depuis la fin de la saison passée, la Haut-Savoyarde a finalement accepté de se replonger dans cet hiver 2024/2025 couronné de réussites.
« C’est un bilan positif, a-t-elle ainsi indiqué au micro de Nordic Magazine. J’ai progressé sur des choses importantes et fondamentales, c’est ça que je retiens. Je suis vraiment ravie et heureuse. »
Un premier podium accroché en individuel
Sixième du classement général final et deuxième U23 à quelques longueurs seulement de sa coéquipière et amie Océane Michelon, Jeanne Richard a effectivement connu un hiver magnifique.
« Je suis encore plus fière d’être à rien de la quatrième place, confie-t-elle. C’est beau et c’est à aller chercher pour la suite ! Déjà, si on m’avait dit l’année dernière que je ferais toute une saison en coupe du monde, j’aurais signé direct. »
C’est à Ruhpolding (Allemagne), en terminant troisième de la mass-start, un format qu’elle dit apprécier « particulièrement », que la biathlète des Gets (Haute-Savoie) est allée chercher son premier podium individuel sur le plus prestigieux des circuits.
« C’était une chouette course que j’ai fait de A à Z, qui était complète, se souvient-elle. C’était unique parce qu’on se souvient toute sa vie de son premier podium en coupe du monde ! »
« Je me suis épanouie »
Malgré tout, Jeanne Richard, notamment quatrième du départ groupé disputé à Lenzerheide (Suisse), a été la seule athlète du groupe à ne pas revenir des Mondiaux avec une médaille dans les bagages. De quoi nourrir des regrets ?
« Je ne dirais pas qu’il manque quelque chose, parce que c’est faux, répond-elle. Je me suis épanouie, j’ai appris énormément et je pense que ce sont ça mes points d’appui pour la suite. Je suis encore jeune et il y a des choses à aller chercher. »
Il faut dire qu’à tout juste 23 ans, la Montblanaise est encore une jeune biathlète sur le circuit de la coupe du monde. Une sportive tout de même parvenue à se faire une place de choix dans le meilleur collectif de la planète.
« C’est une chance unique de pouvoir s’entraîner et partager avec des filles qui sont à un haut rang mondial, se réjouit-elle. C’est un atout et une de nos chances à toutes. C’est ça qui rend l’émulation aussi forte et ce dynamisme collectif. D’ailleurs, il ne faut pas qu’on ai peur, honte ou quoi que ce soit de ce statut. Le haut niveau amène vers le haut et c’est intéressant ! »
Objectifs Jeux olympiques et amélioration de la vitesse de tir
Depuis plusieurs semaines, Jeanne Richard a repris le chemin de l’entraînement – elle était notamment la semaine passée à Bionaz (Italie) chez Patrick Favre. « Il y a une saison à préparer, je prends les choses step by step. Je pense notamment à la vitesse de tir qui est importante », révèle-t-elle.
Le tout avec, forcément, l’envie de participer, en février prochain, à ses premiers Jeux olympiques.
« C’est une épreuve dont tout le monde rêve donc bien sûr que ça fait envie, mais il faudra aller chercher sa place, dit-elle. Faire les Jeux dès l’année prochaine, c’est aussi une opportunité de se préparer pour les Jeux de 2030. À ce jour, j’ai envie de me préparer uniquement pour prendre un maximum de plaisir, adorer ce que je fais et pourquoi pas saisir les opportunités qui se présenteront à moi ! Je n’hésiterai pas si c’est le cas. »
(Avec Loïc Padovani)
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