Biathlon : le bel hiver de Damien Levet
En novembre dernier, le biathlète montblanais Damien Levet, lors des sélections de Bessans (Savoie), avait décroché son ticket pour le circuit IBU Cup. Une belle récompense pour le membre du Haute-Savoie Nordic Team qui avait été sorti, au printemps, des collectifs nationaux à la suite d’une saison difficile.
« Il y a eu pas mal de remises en question. Je me demandais si ça valait vraiment le coup de continuer ou non. C’était un moment pas facile, mais j’ai un super entourage qui m’a poussé à continuer », expliquait-il dans nos colonnes à ce moment-là. Finalement, Damien Levet a passé tout l’hiver sur l’IBU Cup, terminant douzième et premier tricolore au classement général. Deux fois dans le top 6 en individuel, et sur le podium à deux reprises en relais, il raconte sa saison à Nordic Magazine.
Un hiver réussi en IBU Cup
« C’est une saison que je n’attendais pas vraiment et dont je suis fier. Il y a beaucoup de positif à garder et d’apprentissage pour la suite ! Ce n’était pas inespéré, mais sachant que j’avais été écarté des groupes fédéraux au printemps, que je n’avais pas confiance en moi à ce moment, c’était compliqué d’imaginer cela. Après, avec le Haute-Savoie Nordic Team, on a su tout mettre en place pour la préparation et, au final, cela a marché et payé. J’ai pu réaliser ce que j’espérais, mais qui était compliqué à faire. »
« J’avais l’objectif de rentrer dans les dix premiers du général avant Obertilliach et, finalement, je n’avais pas trop la forme et je finis à 10 points du dixième [l’Italien Daniele Cappellari, NDLR]. Je suis un petit peu déçu de ce côté-là, mais je préfère retenir le positif. »
Les raisons de sa progression
« Je retiens cette progression physique et au tir, mais aussi la façon dont j’ai abordé cette année et ma gestion de saison. C’est le premier hiver où je courais en IBU Cup sur l’entièreté de la saison. J’ai abordé les courses en mettant plus l’accent sur le plaisir que par le passé, notamment grâce à l’été avec le HSNT. On est une bande de copains, c’était plus facile d’aller s’entraîner, je ne voyais pas les heures d’entraînement défiler. J’ai pris du plaisir à m’entraîner puis tout a marché durant l’hiver. »
Une revanche après sa sortie des groupes fédéraux
« Je voulais montrer à tout le monde que ce n’est pas parce que j’avais été écarté des équipes de France qu’il ne fallait plus compter sur moi. Je l’ai prouvé dès les sélections de Bessans, puis en IBU Cup sur le premier week-end d’Idre Fjäll, que je pouvais espérer faire des résultats en allant deux fois aux fleurs. Après, dans la saison, j’ai fait partie de la composition des relais, ce qui prouve que j’ai regagné la confiance des coachs, ce qui m’a permis de me libérer. A Obertilliach, j’ai terminé un relais pour la première fois de ma vie sur une compétition internationale. J’avais un peu de pression et j’y suis allé à l’attaque pour parvenir à tenir ce podium. »
Une coupe du monde manquée de peu
« On nous avait clairement dit qu’il y aurait sûrement des ouvertures durant l’hiver, et ça s’est passé à Ridnaun-Val Ridanna, quand Valentin [Lejeune] a pu monter. On était en sélection sur le sprint et je tire à 8/10 ce jour-là [pour une trente-troisième place finale, NDLR], ce qui ne m’a pas permis de monter, d’autant que ma forme physique n’était pas au niveau. Je n’avais pas ma place pour aller en coupe du monde. J’avais envie d’y aller, mais ça ne s’est pas passé comme prévu. C’est le jeu. J’avais annoncé à l’automne que je pensais à la coupe du monde et, au final, je me rends compte qu’il ne reste plus grand-chose pour y arriver. La marche n’est pas si haute ! Il me manque plus de régularité sur le tir et en ski pour y aller. Faire encore de l’apprentissage sur l’IBU Cup pour passer les paliers, c’est bien. Le jour où je serai prêt, j’espère avoir l’opportunité de monter en coupe du monde. »
Le partage d’expérience d’Antonin Guigonnat lors de son passage en IBU Cup
« Il est très proche du comité et il fait pas mal de choses avec nous. Je trouve que c’est vraiment sympa d’avoir un gars comme ça dans son comité, qui apporte beaucoup d’expérience. Sur son passage en IBU Cup, il a amené ce petit côté fun et détente, sa joie de vivre, son sérieux et son application qui nous a poussés vers le haut. Il m’a beaucoup apporté ! »
Opposé à l’impressionnante concurrence norvégienne
« J’ai été épaté par le niveau des Norvégiens sur toute la saison. Ils ont été réguliers et ont montré qu’ils étaient forts, tant physiquement qu’au tir. Franchement, se battre face à eux était un réel privilège et c’était une petite satisfaction quand on se rapprochait d’eux sur les skis. Ils ont clairement dominé le circuit cette année, on a une petite revanche à prendre l’hiver prochain ! »
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