Biathlon : Lisa Vittozzi a mis du temps à réaliser
Vainqueure du classement général de la coupe du monde de biathlon il y a quelques semaines sur les pistes de Canmore (Canada), Lisa Vittozzi s’est offert le Graal d’une carrière de biathlète. Un rêve d’enfant pour l’Italienne qui courait après cette récompense depuis maintenant plusieurs saisons.
« C’était magnifique. J’ai ressenti tellement d’émotions à la fois et il m’a fallu du temps pour vraiment réaliser ce qui s’était passé, confie-t-elle cette semaine à Fondo Italia, à tête reposée. Maintenant que je me suis au calme et reposée, je me rends compte que c’était vraiment une saison fantastique et j’en suis très fière. »
Malgré une dernière course ratée au Canada, la biathlète de vingt-neuf ans a assuré l’essentiel pour conserver son précieux dossard jaune acquis lors de la poursuite. « Après l’étape américaine, où j’avais réalisé de bonnes performances, j’étais consciente que la bataille était ouverte. Je me suis dit que, pour le sprint, je devais faire tapis et essayer de gagner car je n’avais rien à perdre, raconte-t-elle. C’était le meilleur sprint de ma carrière. Évidemment, je ne suis pas satisfaite de ma dernière course. Elle a été très difficile à gérer, mais, au final, j’ai ramené le gros globe à la maison et je suis contente. »
Un câlin avec Ingrid Landmark Tandrevold
Au duel face à Ingrid Landmark Tandrevold jusqu’au dernier jour, Lisa Vittozzi tenait également à rendre hommage à sa rivale norvégienne, qui l’a attendu dans l’aire d’arrivée pour la féliciter.
« C’était un moment d’émotion. Ce fut le plus beau geste de cette journée. D’un côté, j’ai ressenti sa douleur parce que j’ai aussi vécu ça. Malgré cela, elle a eu la force de m’attendre, d’enlever ses skis, de me serrer dans ses bras une minute, puis de me remercier de l’avoir fait grandir, explique-t-elle. Elle m’a motivée à être meilleure. C’est un geste que je porterai toujours dans mon cœur. J’espère qu’elle pourra l’emporter un jour. »
Récemment célébrée par les habitants de Sappada (Italie), commune d’où elle est originaire, la Transalpine a pu profiter de ces instants. « Quand je suis revenue à Sappada, je n’étais pas en grande forme. Je revenais des compétitions et du long voyage. Mais c’était merveilleux qu’ils m’attendent même si je suis arrivée en retard, déclare-t-elle. Je les remercie, voir vos fans vous attendre, comme j’ai pu le faire quand j’étais très jeune avec Pietro [Piller Cottrer, NDLR], c’était magnifique. »
A lire aussi
- « Il fait partie d’une élite très rare », « Je suis impressionnée par sa résilience » : Johannes Thingnes Boe et Lisa Vittozzi, les vainqueurs du gros globe, encensés par Emilien Jacquelin et Justine Braisaz-Bouchet
- « Je suis incroyablement heureux pour elle » : l’entraîneur de Lisa Vittozzi, Jonne Kähkönen, ne boude pas son plaisir de voir sa protégée soulever le gros globe de cristal
- « Mon rêve est devenu réalité » : Lisa Vittozzi jubile après avoir décroché son premier gros globe de cristal
- Canmore : malgré une dernière course ratée, Lisa Vittozzi gagne le classement général de la coupe du monde devant Lou Jeanmonnot et Ingrid Landmark Tandrevold
Les cinq dernières infos
- Ski de fond : Petter Northug Jr au cœur des discussions des athlètes norvégiens
- Biathlon : à vingt-six ans, Patrick Braunhofer a trouvé sa place en coupe du monde
- Saut à ski : Halvor Egner Granerud prêt à reverser une partie de ses revenus de sponsoring aux para athlètes lors des Mondiaux de Trondheim
- Ski de fond | La satisfaction de Tania Kurek après les championnats de France d’été : « J’ai beaucoup appris sur moi et gagné en maturité »
- Biathlon | « J’aime beaucoup être dans un cadre familial pour m’entraîner » : Eric Perrot raconte à Nordic Magazine son stage passé en Italie à Antholz puis au col de Lavazè