Biathlon : « la médaille olympique avec Johannes et la saison 2010/11 sont mes deux moments forts », révèle Tarjei Boe
Le monde du biathlon se prépare à entrer dans une nouvelle ère, celle de l’après-Boe. Après leur dernière apparition en coupe du monde à Oslo (Norvège), les deux frères norvégiens ont en effet dit adieu à leur carrière de compétiteur, pour se consacrer à leurs familles respectives.

Tarjei Boe se prépare désormais à devenir père pour la deuxième fois, et entamé un nouveau chapitre de sa vie. Il en profite pour revenir sur sa carrière dans le podcast Helt Rå. Le Norvégien est tout d’abord revenu sur sa jeunesse et sur ses débuts en coupe du monde.
« À l’époque, c’était une question de vie ou de mort, et je pratiquais à la fois le ski de fond et le biathlon. Chaque week-end était donc chargé, avec les championnats de Norvège et les championnats du monde juniors. C’était toujours comme ça : je devais concourir et être à la hauteur des attentes. J’ai vécu sous pression pendant vingt ans. »

Avant de de revenir sur son explosion avec sa victoire au général de la coupe du monde 2010/2011 et sa relation avec son frère Johannes Thingnes Boe qui a bousculé la hiérarchie dès son arrivée en coupe du monde.
« J’ai obtenu tellement de deuxièmes places… Et parfois je pense à combien de victoires supplémentaires j’aurais pu obtenir s’il n’avait pas été là », déclare le Scandinave avec une pointe d’ironie. Avant d’insister sur le talent de son jeune frère : « On voyait qu’il était plus efficace en ski. Tout est plus facile pour lui. Il s’agissait donc simplement d’essayer de gagner le plus possible avant qu’il ne commence à nous battre. »

L’homme de 36 ans est ensuite revenu sur son aventure olympique et notamment sur l’individuel des Jeux olympiques de Pyeongchang 2018 (Corée du Sud).
« J’avais fait 15/15 et pour gagner, je devais faire 20/20. Mais sur le dernier tir, j’ai commis deux erreurs. Ce sentiment qu’on éprouve quand on a une occasion en or et qu’on échoue, à ce moment-là, c’était vraiment difficile. J’avais tellement envie de réaliser ce rêve olympique, car je n’y étais pas encore parvenu. »
Tarjei Boe a donc été contraint de tenter à nouveau sa chance à Pékin (Chine) en 2022 pour enfin goûter à la joie de sa première médaille olympique individuelle, en terminant troisième du sprint : « C’était une lutte acharnée à Pékin, car certains démons sont revenus lorsque j’ai pris la piste. C’est sans doute pour cela que la médaille que j’ai remportée là-bas, avec Johannes, était encore plus spéciale. »

Le Norvégien garde ce podium olympique partagé avec son frère comme le plus grand souvenir de sa carrière avec sa victoire sur le classement général de la coupe du monde 2010/2011.
« Après de nombreuses années sans médaille olympique, j’ai réussi une course individuelle et Johannes était sur le podium en même temps. C’est l’une des joies les plus intenses. Et puis il y a eu la super saison 2010/2011. Ce sont les deux moments forts dont je garde les plus beaux souvenirs. »
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