Biathlon : Chloé Orvain, la biathlète venue de la vallée de l’Arve
Sur les hauteurs de la vallée de l’Arve, à 4 kilomètres de La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie), se niche le petit village de Saint-Laurent (Haute-Savoie). Parmi les moins de 900 âmes qui y vivent, on trouve Chloé Orvain, biathlète en première année U21 actuellement étudiante en physique-chimie-mécanique-mathématiques à l’Université Grenoble Alpes.
Initiée au ski de fond à l’école primaire, elle a ensuite rapidement rejoint les rangs du Ski club nordique du Pays Rochois. « Il est axé sur la compétition donc j’ai fait des courses depuis toute petite, se rappelle-t-elle pour Nordic Magazine. Vite, j’ai eu le déclic, j’ai adoré ça ! La première course que j’ai faite, c’était une nocturne et j’avais des étoiles plein les yeux. Je me disais déjà que je voulais continuer là-dedans. »
C’est également grâce aux bénévoles de son club, comme son papa, qu’elle découvre le biathlon, d’abord à 10 mètres, lors de ses années collège. « Le biathlon à 50 mètres est ensuite venu comme une évidence », dit-elle.
Médaillée de bronze sur le sprint des championnats de France U19 l’hiver dernier
Après quatre années au comité du Mont-Blanc sans résultats réguliers de premier plan, elle a rejoint le Haute-Savoie Nordic Team au printemps.
« Je n’avais pas fait le tour et pas terminé mon expérience dans le biathlon », indique-t-elle. Il faut dire qu’elle a clôturé la saison passée de superbe manière en remportant la médaille de bronze nationale U19 du sprint à Peisey-Nancroix (Savoie).
« C’était mon premier podium en coupe de France, se réjouit-elle. Lors de mes premières années au comité, j’étais loin sur les temps de ski puis j’ai progressé la troisième saison. L’hiver dernier, j’ai pas mal tourné autour avec des places autour de la sixième puis ça a fait à Peisey ! Cela redonne évidemment de la motivation. »
« Sans ce groupe, je n’aurais pas autant progressé »
Ces dernières années, Chloé Orvain a vu la plupart de ses coéquipières et amies de comité – Voldiya Galmace-Paulin, Lola Bugeaud, Louise Roguet ou encore Lou-Anne Dupont Ballet-Baz – partir à l’international puis dans les groupes fédéraux. Une épreuve qu’elle est parvenue à traverser en restant honnête avec elle-même.
« Bien sûr que j’aurais aimé y aller aussi, mais je n’étais pas prête parce qu’il me manquait de la régularité, avoue-t-elle. Il y avait vraiment un gros niveau dans le groupe du Mont-Blanc et on s’entendait toutes bien, ça nous tirait vers le haut. Sans ce groupe, je n’aurais pas autant progressé. J’avais un gros retard technique et des lacunes en gestion de course parce que j’avais la caisse. J’ai bien bossé, beaucoup, et ça commence à être pas mal ! »
Une coach de tir nommée Anaïs Chevalier-Bouchet
C’est ainsi que Chloé Orvain n’a jamais cessé de mettre l’ouvrage sur le métier, enchaînant les séances pour progresser dans son coin, sans faire de bruit. Depuis le début de la préparation, c’est d’ailleurs une certaine Anaïs Chevalier-Bouchet qui lui donne des conseils au tir.
« Quand elle vient sur les stages avec le Haute-Savoie Nordic Team, on est que deux avec Alice [Dusserre] donc elle a beaucoup plus le temps de regarder ce qu’on fait chacune, se réjouit-elle. C’est quand même Anaïs Chevalier-Bouchet, une grande championne, donc c’est cool d’avoir son regard, d’autant que c’est une fille, ce qui est rare dans le milieu. »
L’ambition de viser la Junior Cup dès cet hiver
Le mois dernier, la Montblanaise a réalisé un Summer Tour d’Arçon (Doubs) en monde ying/yang. Le samedi, elle s’est complètement manquée lors du sprint, terminé loin des meilleures à 2/10.
« Je me suis bien remobilisée le soir en me disant que ce n’était pas mon niveau et qu’il fallait de suite redresser la barre, raconte Chloé Orvain. Le lendemain, je me suis vraiment fait plaisir lors de la poursuite. Je pense que c’était une de mes meilleures courses ! »
Ce week-end, elle sera engagée sur le Summer Tour de La Féclaz (Savoie), où elle va tenter de montrer de nouveau de belles choses.
« Le but est de trouver cette régularité technique au tir pour avoir des résultats plus lisses. Ensuite, ce serait de monter sur des courses internationales pour voir ce que je vaux sur le circuit de la Junior Cup », ambitionne finalement la jeune haut-savoyarde de Saint-Laurent.
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