Biathlon : Caroline Lebay arrête sa carrière à vingt et un ans
Le week-end passé, lors des championnats de France de biathlon de Méribel (Savoie), il n’y a pas que Martin Bourgeois-République, Chloé Bened, Talia Lambert ou Justine Foulon qui ont disputé les dernières courses de leur carrière. C’est que Caroline Lebay, vingt et un ans, a également décidé de remiser définitivement les skis et la carabine au placard.
Biathlète au parcours singulier, cette Haut-Savoyarde de naissance a effectivement commencé le ski de fond aux alentours de dix ans dans les rangs club du Praz-de-Lys Sommand avant de réaliser son rêve de petite fille en rejoignant les rangs du comité du Mont-Blanc en biathlon. Elle était alors en groupe aux côtés d’une certaine Jeanne Richard.
« J’avais un an d’avance parce que j’ai sauté une classe et ce n’était pas possible d’aller au lycée du Fayet à Passy en seconde, raconte-t-elle à Nordic Magazine. Je suis donc allée à celui de Nantua, dans l’Ain. Ensuite, je suis entrée au comité du Mont-Blanc et j’étais au Fayet. En commençant les études supérieures, il me restait une année de comité, mais je n’ai pas été prise au Haute-Savoie Nordic Team et j’ai rejoint le comité de l’Ain – Pays du Lyonnais. »
Ralentie par la mononucléose il y a deux ans
A ce moment-là, Caroline Lebay entame une licence de biologie à Grenoble (Isère) avec le projet de valider, grâce au parcours aménagé pour les sportifs de haut niveau, ses deux premières années en trois ans. Arrivant actuellement au terme de cet objectif, elle a donc décidé de mettre le biathlon de côté. « Ce que j’aimerais faire, maintenant, c’est terminer ma licence l’année prochaine et, en parallèle, tenter le concours pour entrer en école de vétérinaire », révèle-t-elle.
Une autre raison a poussé la sociétaire du SC de Brénod-Corcelles à s’arrêter. « Quand j’ai continué le ski après le baccalauréat, j’ai eu la mononucléose, maladie qui m’a empêché de performer quasiment deux saisons. Au printemps dernier, j’hésitais donc à continuer, mais je voulais refaire une saison à 100 % donc je suis repartie en me disant que j’allais probablement arrêter en fin de saison », explique Caroline Lebay.
« J’ai réalisé une belle dernière saison pour mon niveau en atteignant les objectifs que je voulais »
Dans son esprit rêveur, alors, seule une « réelle amélioration » de ses résultats entraînant « des sélections internationales ou une arrivée dans les groupes fédéraux » aurait pu lui faire changer d’avis.
« Au final, même si je n’ai pas atteint tout cela, j’ai réalisé une belle dernière saison pour mon niveau en atteignant les objectifs que je voulais, c’est-à-dire jouer devant en faisant des top 10 en coupe de France et réaliser des courses pleines et construites tant au ski qu’en tir, se réjouit-elle. Je n’aurais finalement jamais pris de sélections internationales, mais je suis très contente de terminer ma carrière sur ce très beau week-end des championnats de France de Méribel. »
Elle ne garde que le positif de ses années biathlon
Durant ses années passées sur le circuit national, autojugées « enrichissantes », Caroline Lebay a signé quelques coups d’éclat à l’image de son podium décroché en décembre 2020 à Prémanon (Jura) lors d’un individuel court terminé à 20/20 en U19 première année.
La saison suivante, en septembre aux Plans d’Hotonnes (Ain), elle se classait troisième de la poursuite gagnée par Violette Bony devant Anaëlle Bondoux. Cet hiver, d’ailleurs, elle prenait encore la sixième place du sprint court de la coupe de France d’Arçon (Doubs) disputé en ski-roues il y a quelques semaines.
Concernant ses adieux au biathlon effectués à Méribel, Caroline Lebay avoue avoir « pris du plaisir ».
« Beaucoup sont très émotifs dans ces moments-là, mais, personnellement, je m’étais tellement préparer à cet arrêt depuis janvier que je n’ai pas lâché ma petite larme ! J’étais d’ailleurs contente de faire ma grande dernière sur le relais par comités, indique l’Aindinoise d’adoption. Je m’arrête dans un état d’esprit hyper positif, en ayant un grand sourire et en gardant que des bons souvenirs dans la tête. »
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RICHARD BIANCONI
29/03/2024 à 11 h 01 min
Quand on est adolescent, on est nombreux à aimer le sport ; certains ont un bon potentiel qui leur permet d’etre aspirant au haut niveau et de bénéficier d’un aménagement scolaire. Mais un jour arrive où l’on réalise qu’on aura jamais le niveau international, alors pour beaucoup les études reprennent le dessus, il en est ainsi pour certaines biathlètes aujourd’hui, sans doute feront-elles encore leur sport en diletante, mais elles doivent penser à leur vie d’adulte.