Biathlon : Cyril Burdet « fier » de ses athlètes après les courses du Grand-Bornand
Ce dimanche, sur la mass-start de clôture à suspense de la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand (Haute-Savoie), Jeanne Richard a bien failli apporter un dernier podium à l’équipe de France féminine après la victoire de Justine Braisaz-Bouchet sur le sprint et la deuxième place de Julia Simon sur la poursuite.
Battue d’un dixième sur la ligne, la Haut-Savoyarde n’a pas à rougir de sa performance et de l’ensemble de son week-end où elle a franchi un cap. Pour Nordic Magazine, l’entraîneur du collectif tricolore Cyril Burdet dresse le bilan des quatre jours de compétitions de ses protégées.
- Y’a-t-il de la frustration avec Jeanne Richard aux portes du podium aujourd’hui ?
À l’heure où l’on se parle, c’est forcément une déception de louper ce podium sur un sprint aussi frustrant. Elle avait une belle marge de manœuvre à la sortie du dernier tir et avec ce qu’elle avait montré en début de course, j’étais persuadé qu’elle pouvait devancer [Paulina Batovska] Fialkova. Quand on se retournera avec du recul, cela restera une super semaine du Grand-Bornand pour elle avec ses deux quatrièmes places.
- Que vous-dites-vous au moment où Jeanne Richard aborde le dernier tir en tête ?
Je me dis qu’on va voir si elle a du caractère. Preuve en est, elle en a [Rires] ! Je le savais. Mais entre l’imaginer et le voir concrètement sur une piste, c’est autre chose.
- Cette force de caractère que vous évoquez, votre jeune athlète l’avait déjà montré depuis le début d’hiver…
Oui, mais elle n’avait jamais eu l’opportunité de le faire pour jouer la gagne. C’est la deuxième jeune de l’équipe après qu’Océane [Michelon] l’ait elle aussi fait deux fois sur un dernier tir. Ce sont des situations compliquées qui demandent un certain sang froid. Quand je vois ça, je me dis que l’on a encore de belles cartouches dans l’équipe.
- Comment avez-vous géré les conditions dantesques du jour ?
Cela fait un mois que nous sommes partis et tout le monde arrive à bout de force. Aujourd’hui, c’était assez difficile avec la pluie et la neige qui ont rendu les conditions extrêmement lentes. Il fallait aller chercher dans ses dernières ressources physiques et mentales. Je suis très fier des troupes car personne n’a rien lâché. C’est le plus important.
« On réalise aussi un très bon début d’hiver sur la coupe du monde »Cyril Burdet à Nordic Magazine
- Quel est le bilan global de votre semaine ?
A l’issue de cette course, le bilan est forcément teinté d’un petit de déception car on en veut toujours plus ! Mais avec des heures de repos, on sera satisfait. On réalise aussi un très bon début d’hiver sur la coupe du monde pour l’ensemble de l’équipe de France.
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