Biathlon : la frustration de Lou Jeanmonnot… malgré le podium en coupe du monde
Dimanche, Lou Jeanmonnot, avec la précieuse aide d’Antonin Guigonnat, est montée sur le deuxième podium de sa carrière en coupe du monde. Deuxième du relais mixte simple de Pokljuka (Slovénie) derrière la Norvège sur un format dont elle est double médaillée européenne, la Jurassienne a gagné en expérience durant cette course.
« Pouvoir jouer avec la tête, c’était cool parce que, finalement, je n’ai pas, ou peu, encore eu l’occasion de me battre devant sur la coupe du monde, explique-t-elle à Nordic Magazine. C’était donc vraiment une chance de m’installer sur un tapis n°2 avec Ingrid [Landmark Tandrevold]. Cela me fait de l’expérience pour la suite. »
Une vitesse de tir encore trop lente
Installée sur le circuit de la coupe du monde depuis le début de l’hiver, Lou Jeanmonnot, actuelle dix-septième mondiale, estime avoir « beaucoup progressé » par rapport à la saison passée. « Sur les skis, c’est très différent, note-t-elle. Sur ma première coupe du monde [à la fin de l’hiver 2020, NDLR], je tire à 10/10 et je termine trentième en étant contente et, là, vendredi dernier, je fais un sans-faute et je me classe dixième alors que je peux dire sans prétention que je n’étais pas au top sur les skis. J’ai maintenant vraiment cette capacité de tenir les filles de devant. »
Pourtant, la Doubiste reste frustrée par son tir, son habituel point fort. Si elle possède une superbe moyenne de 90 % de réussite derrière sa carabine, Lou Jeanmonnot en veut plus. « Au tir, je me sens bien, mais je suis toujours un petit peu stressée. C’est la seule chose sur laquelle je suis déçue depuis le début de la saison, explique-t-elle. Je n’ai pas encore fait de course vraiment à 100 % de mes capacités en ski et en tir. »
Pour expliquer cela, la vainqueure sortante du classement général de l’IBU Cup pointe l’exigence plus élevée que demande la coupe du monde mais aussi sa vitesse de tir « trop lente ».
« Je tente de gratter un petit peu de temps, mais ce n’est pas facile parce que cela me sort de ma zone de confort. Il va falloir que je travaille cela dans les années à venir. Je sais que suis capable d’aller chercher ce 100 % de mes capacités au tir », termine une Lou Jeanmonnot qui va enchaîner cette semaine avec la coupe du monde de Ruhpolding (Allemagne).
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