Biathlon : à Canmore, Ingrid Landmark Tandrevold a cédé son dossard jaune
Seulement dix-neuvième de la poursuite de la coupe du monde de biathlon de Canmore (Canada) ce samedi, Ingrid Landmark Tandrevold a (presque) tout perdu. Encore en tête du classement général au début de l’épreuve, la Norvégienne n’a pas pu lutter face à une Lisa Vittozzi des très grands jours et auteure d’un solide 19/20 pour s’adjuger la victoire.
Parfaite lors de ses deux premiers passages devant les cibles avec un joli 10/10, la Scandinave a tout perdu lors des tirs debout. Fautant deux fois sur chacune des salves, elle a même perdu deux places dans le dernier tour du jour après être sortie en dix-septième position du pas de tir.
Une nouvelle déconvenue pour la biathlète de vingt-sept ans qui a réveillé ses vieux démons entrevus lors des Mondiaux de Nove Mesto (République tchèque) au mois de février.
Elle voit là Lisa Vittozzi enfiler la tant convoitée tunique jaune avec désormais 61 points de marge. A moins d’un miracle sur la mass-start de clôture prévue ce dimanche, il semble désormais très peu probable de voir Ingrid Landmark Tandrevold soulever le gros globe de cristal.
« Je pense que je suis un peu dépassée »Ingrid Landmark Tandrevold à la NRK
« Je n’ai pas pleuré de l’hiver mais aujourd’hui, c’est le cas. En fait, je me sens plutôt bien, mais je suis un peu déçue de la course d’aujourd’hui, expliquait-elle en larmes au micro de nos confrères scandinaves dont celui de la NRK. Je ne sais pas vraiment pourquoi je pleure. Je pense que je suis un peu dépassée. Je suis quand même très fière de tout ce que j’ai accompli. »
« Il y a beaucoup de filles plus fortes que moi »
Des propos qui laissent d’ailleurs penser que la Norvégienne ne croit plus vraiment au sacre dimanche au Canada. « Je me sentais très proche, mais en même temps très loin de cette victoire finale. Je peux honnêtement dire que je ne suis pas la meilleure biathlète du monde en ce moment, ni même de cette année, admettait-elle . Il y a beaucoup de filles plus fortes que moi et ça m’inspire beaucoup parce que j’ai vraiment envie d’être comme elles et d’avoir confiance sur le pas de tir. »
Même si elle reste encore en course pour récupérer son dossard jaune, Ingrid Landmark Tandrevold préfère d’ores et déjà penser à l’après : « Le but sera de montrer ce que je sais faire en apprenant de tout ce que j’ai vécu cette année. Peut-être que cela aide d’exprimer certaines émotions aujourd’hui. Pour le moment, c’est juste un peu trop pour moi », clôturait-elle.
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