Biathlon : le dos, talon d’Achille d’Emilien Claude
C’est un souvenir qui reste gravé dans la mémoire d’Emilien Claude, vingt-quatre ans. On se trouve à la fin de la saison 2021/2022 et le Bassurois vient de terminer sixième du classement général de l’IBU Cup après une fin de saison remarquable. Pour le récompenser de ses belles performances, il reçoit de la part de la FFS un extra quota pour les finales de la coupe du monde à Oslo-Holmenkollen (Norvège).
Vingt-septième du sprint puis vingtième de la poursuite osloïte, Emilien Claude termine alors son hiver de belle manière. Seulement, son dos s’est mis à ce moment-là en mode off. « J’ai souvent des maux de dos, c’est mon talon d’Achille. Il me fait souffrir surtout après des longs voyages et des longues périodes de course, expliquait-il à l’équipe à Nordic Magazine. La veille des championnats de France [de Prémanon], j’ai eu des douleurs sur un décrassage et je n’ai pas voulu m’esquinter pour me préserver sur les années qui arrivent. On a qu’un seul dos ! »
Le mal dont souffre le Vosgien n’est alors pas clairement identifiable comme peut l’être une hernie. « Ce sont souvent des nœuds causés par la fatigue ou un surmenage », confiait-il alors. C’est d’ailleurs ce printemps-là qu’Emilien Claude intégrait l’équipe de France A. Une promotion qui constituait pour lui une véritable chance de soigner ses maux dorsaux.
La clé de sa réussite à venir ?
Quelques mois plus tard, le champion olympique de la jeunesse 2016 du sprint disait avoir « pas mal » bossé sur son dos afin qu’il devienne « plus solide » et qu’il soit « le moins embêté possible ». « J’espère que c’est sur la bonne voie », concluait-il. Finalement, Emilien Claude passait la première moitié de l’hiver en coupe du monde et la seconde en IBU Cup. Sans particulièrement souffrir.
Ainsi, l’été dernier, pour sa deuxième préparation au sein du groupe rassemblant les meilleurs biathlètes français, la Bassurois a mis les bouchées doubles pour tenter d’enrayer (quasi) définitivement ses douleurs. « On a mis en place un gros programme de préparation physique entre les médecins, Simon Fourcade, le préparateur physique et mon investissement personnel. Maintenant, c’est mieux ! Je ne suis plus embêté gravement, mais il ne faut pas se relâcher », indiquait-il il y a quelques jours.
Suffisant pour enfin s’installer durablement en coupe du monde ? Premiers éléments de réponse à compter de ce dimanche à Östersund (Suède).
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