Biathlon : vers une prolongation de carrière pour Dorothea Wierer ?
Alors que l’Italienne Dorothea Wierer a annoncé mettre un terme à sa saison après la mass-start des Mondiaux de Nove Mesto (République tchèque), ce dimanche, la biathlète de 33 ans ne s’est toujours pas prononcée quant à la date de sa retraite, qui reste toujours inconnue.
Repartie sans aucune médaille de la Vysocina Arena, après une saison pour le moins difficile jusqu’à présent – marquée notamment par les maladies – la Transalpine ne se verrait pas arrêter sa carrière dès cet hiver… avec toujours l’ambition de disputer les Jeux olympiques de Milan/Cortina, à domicile, en 2026.
« Je dois faire une pause. Cette année a été difficile, à toujours recommencer après dix jours d’arrêt à cause de la grippe. Je ne veux pas m’arrêter comme ça, avec une saison qui n’est pas à mon niveau. J’ai dit que j’arrêterais à 25 ans, maintenant j’en ai 33… », rappelle-t-elle dans une interview accordée à Repubblica.
En attendant de prendre une décision définitive, Dorothea Wierer part pour une toute autre aventure : celle de consultante. Elle sera en effet en zone mixte pour Eurosport Italie pendant les Jeux olympiques de Paris, cet été.
« Je suis très heureuse d’avoir reçu cette offre. C’est quelque chose de complètement différent, qui va me faire sortir de ma zone de confort. Ça va être tout nouveau pour moi, donc je vais pouvoir déterminer si je vais être bonne dans ce domaine. J’ai un avantage car je parle trois langues : l’italien, l’anglais et l’allemand. Je pourrai faire des interviews avec de nombreux athlètes, même d’autres pays », raconte la multiple championne du monde.
Elle poursuit : « Ma priorité sera les athlètes italiens, dans les courses où ils seront les plus forts. Je pense au vélo, à l’escrime, à la natation, et à Jannik Sinner [le tennisman vainqueur de l’Open d’Australie en janvier, NDLR], qui sera là aussi. Je tiens à remercier la Fiamme Gialle qui m’a permis cette expérience. Je ne veux pas me ridiculiser et célébrer avec les athlètes. »
La biathlète va ainsi pouvoir goûter à un univers différent de ce qu’elle a l’habitude de côtoyer, de l’autre côté des caméras. Une olympiade en France que Dorothea Wierer a déjà hâte de faire partie, en attendant peut-être les Jeux d’hiver à la maison dans deux ans, sur ou à côté des skis.
« Je suis curieuse de voir. J’en ai fait trois en hiver, et les deux dernières à Pyeongchang [en 2018] et Pékin [en 2021] n’étaient pas très jolies. À Sochi, en 2014, on pouvait sentir la tradition hivernale, mais dans les deux dernières, ce n’était pas le cas, c’était vraiment triste. Celle de Paris sera belle, avec tous les sports réunis, alors que nous, en biathlon, nous étions séparés des autres en Corée et en Chine », conclut-elle.
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