Biathlon : première victoire en coupe du monde pour Paula Botet
Même Paula Botet elle-même n’y croyait pas. Quelques minutes après avoir passé la ligne d’arrivée du sprint de la coupe du monde de biathlon d’Oberhof (Allemagne), Paula Botet s’exprimait en zone mixte à La Chaîne L’Equipe : « Je ne sais pas quoi dire… Je me sentais tellement mal, j’étais frigorifiée, je pensais faire n’importe quoi dans le dernier tour. Improbable, je suis sous le choc ! »
Auteure du 10/10 sur le pas de tir et du septième chrono sur la piste de ski de fond, la Vosgienne venait en fait de réaliser la course parfaite dans le brouillard, le froid, le vent et la pluie d’Oberhof. « Ces derniers jours, j’avais très hâte de courir, hâte que ça arrive et de pouvoir faire cette course, confiait-elle ensuite après la cérémonie protocolaire à Nordic Magazine. Ce matin, quand je me suis levée, j’étais pas mal stressée ! »
Malgré tout, donc, Paula Botet a signé un sprint parfait… sans forcément s’en rendre compte : « Quand je passe la ligne et qu’on me dit que je suis en tête, je pense qu’il y a forcément des filles qui vont me passer devant… Mais j’étais très contente parce que je me disais que ça faisait belle course ! Après, je suis allée me changer, j’ai pris mon téléphone et j’ai vu que j’étais encore en tête ! Je ressors et on me dit que c’est fait… »
Malgré les difficultés, elle a cru en sa bonne étoile
« Sur le moment, je ne réalisais pas du tout, continue-t-elle. Maintenant, je me dis que j’ai gagné la course, mais ça me paraît fou. Je réalise, mais je trouve ça fou que ça arrive pour de vrai. »
Il faut dire que la Bressaude sort d’un hiver difficile, marqué par des douleurs tibiales très handicapantes.
« J’ai terminé l’hiver un peu triste, mais pleine d’espoir. Cela ne m’a pas quitté de toute l’année et je savais au fond de moi que j’étais sur le bon chemin. J’ai compris que je voulais quand même continuer et que ça, le biathlon, qui me faisait rêver, indique-t-elle. J’ai continué mon petit chemin en me disant que j’allait réussir un jour. Mais, de là à me dire cet été que je m’entraînais pour gagner en coupe du monde, pas du tout ! Déjà, je devais me sélectionner en IBU Cup… »
Un rêve de petite (et de grande) fille qui se réalise
Performante sur ce circuit au mois de décembre, Paula Botet a donc regagné son ticket en coupe du monde en ce début d’année 2025 : « Je savais que j’avais besoin de performer si je voulais rester, mais, en même temps, je voulais profiter de l’opportunité et ne pas regretter si c’était ma dernière [en coupe du monde]. »
Ainsi, cette victoire thuringeoise est « un rêve de petite fille » qui se réalise. « Mais aussi un rêve de grande fille parce que je continuais de rêver de ça », précise-t-elle tout de go.
Samedi, lors de la poursuite qu’elle débutera avec le dossard 1 et plus de 30 secondes sur sa première dauphine, Paula Botet pourrait bien confirmer.
Le live data du sprint féminin
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