Biathlon : un premier hiver U22 mitigé pour Amandine Mengin
En mars 2022, lors du Festival olympique de la jeunesse de Vuokatti (Finlande), la biathlète vosgienne Amandine Mengin avait été la meilleure tricolore. Huitième du sprint puis médaillée de bronze de l’individuel, elle décrochait même le titre lors du relais mixte en compagnie de Violette Bony, Gaëtan Paturel et Lou Thiévent.
A dix-sept ans, la sociétaire du La Bressaude Section Ski semblait alors lancée sur un chemin pavé de succès au niveau international. Seulement, depuis cette belle semaine finlandaise, Amandine Mengin – jamais retenue en Junior Cup ou aux Mondiaux jeunes et juniors – n’est pas parvenue à réitérer ses performances.
« Quand je repense à mon hiver, mon premier en U22, c’est un bilan mitigé, tranche-t-elle au micro de Nordic Magazine. Je suis forcément un peu déçue de ne pas avoir pris une seule sélection internationale. D’un autre côté, je suis contente d’être parvenue à livrer, ensuite, de belles courses référence où j’ai pu me faire plaisir. » Malheureusement, elle se classait cinquième de la course aux championnats du monde juniors d’Otepää (Estonie)… à quatre points de la quatrième et dernière qualifiée. Rageant.
Du stress, beaucoup trop de stress…
Pour expliquer son incapacité à briller suffisamment aux moments clés de la saison, Amandine Mengin ne se cache pas et met en avant ses problèmes mentaux. « Sur les premières sélections de décembre, j’étais complètement stressée et je me suis mis des bâtons dans les roues. Cela joue beaucoup sur ma performance lors des courses. Je stresse énormément et beaucoup trop, répète-t-elle. Mentalement, j’ai énormément à progresser parce que je m’auto-sabote. Je ne fais pas les tirs que je devrais faire, ce qui me pénalise, et je ne skie pas à ma vitesse. J’ai trop peur, mais j’essaye de régler cela en me faisant accompagner [par Quentin Fouchet, préparateur mental, NDLR]. »
Pour tenter de retrouver les courses internationales – « Je sais que j’ai le niveau pour le faire donc je ne perds pas espoir », indique-t-elle -, Amandine Mengin va passer l’été dans le nouveau groupe post-bac du comité des Vosges mêlant fondeurs et biathlètes. En plus de ses soucis mentaux, la Bressaude, vainqueure de la coupe de France U19 en 2023, pourra y travailler son physique sous les ordres de Léo Ponceot.
Le tout avec l’envie et l’espoir de rattraper le retard accumulé en deux ans sur la Grenobloise Anaëlle Bondoux, dominée au FOJE. « Au début, je me comparais à elle parce que, avant, on se battait l’une contre l’autre. Maintenant, je suis fan d’elle et je la prends pour un exemple ! Elle est trop forte. Elle a fait un pas de géant tandis que moi j’ai fait un petit pas de Minimoys, mais j’avance », termine-t-elle dans un sourire.
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