Biathlon : Jonne Kähkönen, un entraîneur heureux après le sacre de Lisa Vittozzi
Jonne Kähkönen n’est pas prêt de descendre de son petit nuage. Arrivé à la fin du printemps 2022, pour reprendre les rênes de l’équipe féminine italienne, le Finlandais s’est très vite acclimaté au milieu, et a rapidement été adopté par l’effectif transalpin.
Deux saisons plus tard, sa protégée Lisa Vittozzi a réussi ce que seule Dorothea Wierer avait réussi auparavant, en 2019 et 2020 : remporter le classement général de la coupe du monde de biathlon, malgré sa vingt-et-unième place sur la mass-start de Canmore (Canada), dimanche, dernière épreuve de la saison remportée par Lou Jeanmonnot.
« Je ne peux même pas trouver un moyen de décrire les émotions que je ressens, je suis incroyablement heureux pour Lisa », a réagi le Finnois après la course, dans des propos rapportés par Fondo Italia.
Un entraîneur de tir heureux, surtout au vu des statistiques qu’a affiché Lisa Vittozzi tout au long de la saison face aux cibles. Jonne Kähkönen met ces résultats sur le compte du travail de groupe, essentiel au succès de l’Italienne de 29 ans.
« Je me sens vraiment chanceux de faire partie de cette magnifique équipe, parce qu’il n’y a pas que Mirco [Romanin], Alex [Inderst] ou moi. Nous travaillons tous très bien ensemble, avec les techniciens, les autres entraîneurs et d’autres personnes encore, c’est la combinaison de nous tous qui a permis ce résultat. Et puis bien sûr des athlètes, qui se sont poussés les uns les autres », énumère-t-il.
Cependant, le sacre de Lisa Vittozzi n’est pas seulement dû à sa précision au tir, mais aussi à ses temps de ski, impressionnants dans ce dernier week-end de compétition.
« Avant la poursuite [de Canmore, samedi], j’avais dit à Lisa que ces dernières courses n’étaient pas seulement une question de tir, mais aussi de ski. Dans notre sport, il est facile de ne penser qu’au tir, c’est considéré comme le moment fondamental, mais tout n’est pas là. […] À la fin du bal, il est facile d’évaluer la performance en se basant uniquement sur le tir, mais vous ne devez pas vous contenter de regarder cela », explique l’entraîneur.
Travaillant d’arrache-pied pour revenir au plus haut niveau, Lisa Vittozzi n’a jamais abandonné son rêve de soulever le gros globe de cristal. Jonne Kähkönen savait que le moment de gloire de la Transalpine allait finir par arriver, tôt ou tard.
Il poursuit : « Comme l’a dit Lisa, le mérite revient à toute l’équipe, car lorsqu’ils sentent le soutien de l’équipe, les athlètes sont plus calmes et plus détendus, ce qui leur permet de se concentrer uniquement sur le travail à accomplir. »
« L’année dernière, quand j’ai vu le niveau de Lisa lorsque nous avons commencé à travailler ensemble, j’ai tout de suite compris, qu’à un moment donné, il serait possible de gagner la coupe du monde. Évidemment, je ne pouvais pas savoir combien de temps cela prendrait, si ce serait un, deux ans ou plus, mais je savais que c’était possible », conclut-il, toujours submergé par les émotions.
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