Biathlon : Lola Bugeaud, la biathlète prometteuse qui venait du Sud-Ouest
La biathlète Lola Bugeaud, dix-sept ans, possède un parcours atypique. Si elle est depuis toujours licenciée au club des sports de Megève (Haute-Savoie) et porte les couleurs du comité de ski du Mont-Blanc, elle est née en octobre 2006 de l’autre côté de la France, à Bordeaux (Gironde).
C’est en suivant ses parents, saisonniers hivernaux du côté de Megève comme moniteurs de ski, que Lola Bugeaud a découvert les joies de la glisse. D’abord en ski alpin, participant à des courses jusqu’aux U10, puis en ski de fond. « Le reste du temps, j’étais à Lacanau, dans le Sud-Ouest, où je faisais plein de sports nautiques », indique-t-elle à Nordic Magazine.
Se mettant ensuite au biathlon, elle décidait de s’établir de façon pérenne en Haute-Savoie lors de son année scolaire de troisième, la dernière U15 où s’effectue la sélection pour entrer au comité. « Je n’ai pas été prise, mais j’ai quand même voulue continue le ski parce qu’on avait une super dynamique au club, raconte Lola Bugeaud. Au lycée, je n’étais pas dans une classe pôle avec le comité, mais dans une classe ski. A la fin de cette première saison U17, où je faisais juste les week-ends de courses avec le comité, ils m’ont pris pour l’hiver 2021/2022 où je décroche ma sélection pour le Festival olympique de la jeunesse européenne de Forni Avoltri. »
L’échec des JOJ comme tremplin
En Italie, Lola Bugeaud, à sa plus grande surprise, brille en décrochant la médaille d’argent du sprint et l’or du relais mixte. Ainsi, elle entrait dans le pool des biathlètes françaises à fort potentiel… et devait confirmer son statut cette saison, sa première en moins de 19 ans. Ce qu’elle parvenait à réaliser.
« Mon hiver est réussi parce que je suis parvenue à atteindre mes objectifs de début de saison comme la sélection pour les Jeux olympiques de la jeunesse », indique-t-elle. A Gangwon (Corée du Sud), cependant, les choses ne se sont pas déroulées comme rêvé avec des performantes décevantes (vingtième de l’individuel, trente-quatrième du sprint).
« Je suis déçue des résultats parce qu’on a toujours envie de donner le meilleur de nous-même quand on prend le départ d’une course. Quand ce ne sont pas les résultats espérés, c’est forcément décevant, avoue la Girondine de naissance. Après, je me dis que connaître l’échec avec des courses qui ne se passent forcément bien, c’est aussi riche, formateur et bon à prendre pour la suite. L’expérience vécue là-bas était déjà super et on a vite enchaîné avec d’autres courses qui permettaient de passer à autre chose et d’effacer cette déception de la tête. »
La régularité au tir à travailler
Au retour en France, effectivement, le Montblanaise avait un ticket pour les Mondiaux jeunes d’Otepää (Estonie) – but secondaire en début de saison – à valider. Là-bas, sur les bords de la mer Baltique, Lola Bugeaud, après deux premières compétitions solides, prenait la lumière en décrochant l’argent de la mass-start 60.
« Les Mondiaux, pour moi, c’était un petit peu comme les FOJE de l’année passée. Ce n’était pas forcément un objectif de la saison, mais j’ai juste profité du moment, sans pression de l’événement, une fois sur place, indique-t-elle. Du coup, j’y ai fait de super courses ! Je suis super heureuse d’avoir la médaille, mais, même sans parler de cela, je suis contente de la manière avec ce tir à 19/20 en confrontation. »
Egalement cinquième du classement général final de la coupe de France U19, Lola Bugeaud a donc signé une saison pleine… réhaussée par le titre de championne de France de ski de fond longue distance U18 décroché fin mars aux Saisies (Savoie).
Pour la préparation estivale à venir – qui débutera après, sans doute, un crochet par l’école de sports nautiques familiale située à Lacanau -, Lola Bugeaud aura un axe de travail prioritaire pour continuer sa progression : la régularité au tir. « Aux Mondiaux, je fais de belles performances sur les tapis puis j’ai une grosse contre-performance sur la coupe de France suivante avec un tir à 2/10. Il faut que je chercher encore de la régularité là-dessus », confirme-t-elle.
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