Biathlon : les confidences de Violette Bony
En mars 2022, la biathlète Violette Bony formait, notamment avec Lola Gilbert-Jeanselme et Anaëlle Bondoux, l’équipe de France féminin retenue pour le Festival olympique de la jeunesse européenne de Vuokatti (Finlande). Dans la région du Kainuu, la sociétaire des Dragons d’Annecy, sans médaille individuelle, avait eu la chance de participer au relais mixte.
En compagnie de la Bressaude Amandine Mengin, du Dauphinois Lou Thiévent et du Montblanais Gaëtan Paturel, elle avait carrément remporté le titre. On pensait alors revoir rapidement Violette Bony, deuxième de la coupe de France U19 cet hiver-là, dans les premières places des compétitions nationales. Le tout pour décrocher d’autres sélections internationales.
Malheureusement, les deux dernières années, ses premières dans la catégorie U22, de la Haut-Savoyarde n’ont pas été des plus aisées.
« Après le FOJE, j’ai aussi passé le bac et, inconsciemment, j’ai peut-être relâché la pression et j’ai dû traverser des moments plus difficiles », raconte-t-elle à Nordic Magazine. Il faut dire que, dès le lendemain de ses épreuves du baccalauréat, en reprenant l’entraînement sur une course à pied, Violette Bony s’est donnée une entorse de la cheville.
Une commotion cérébrale qui arrive au pire des moments
Une fois ce coup dur soigné, c’est une chute en ski-roues qui est venue perturber la préparation de la Montblanaise. « C’était en septembre, j’étais très fatiguée de mon été, je devais faire du fractionné de 30 secondes à La Féclaz, explique celle qui était entrée au Haute-Savoie Nordic Team le printemps précédant. Je suis tombée sur le goudron, tapant la tête. »
Victime d’une commotion cérébrale, Violette Bony a donc dû arrêter son entraînement durant un petit mois. Manquant les différentes courses du Summer Tour, elle vivait une saison difficile, terminant l’hiver au quinzième rang de la coupe de France. Rebelotte l’année dernière, avec une coupe de France bouclée en neuvième place, notamment notamment après deux podiums, ses premiers chez les U22.
« J’ai essayé de revenir et de retrouver la forme en cherchant ce qui me correspondait au niveau de l’entraînement », révèle-t-elle. Seule féminine de l’effectif du Haute-Savoie Nordic Team, Violette Bony, qui a passé trois ans aux côtés de Jeanne Richard lors de ses années comité, a voulu changer d’air pour se renouveler.
Un été idyllique avec le Team ENB
C’est ainsi qu’elle a sauté sur l’occasion de la création du Team Elite Nordique Bessans (Team ENB), basé à Bessans (Savoie) avec Camille Coupé et Ambroise Meunier comme coéquipiers et Emilien Personnaz en entraîneur.
« C’était un super bonne opportunité, avoue-t-elle. Je me suis bien intégrée à cette équipe et à ce nouveau groupe, d’autant que j’ai rejoint des athlètes que je connaissais déjà. » Tout au long de la préparation, c’est donc à Bessans que la troupe s’est réunie, bien installée dans les appartements de leur coach. D’ailleurs, c’est là-bas, par un long stage d’un mois, qu’ils terminent leur entraînement, avec les sélections des jours à venir en clôture.
« Je vais donner tout ce que j’ai et on verra comment ça se passe .Depuis plusieurs mois, je sens que je suis sur la bonne voie », se réjouit Violette Bony, actuellement en troisième année de DUT techniques de commercialisation à l’IUT d’Annecy.
Encore juniors cet hiver, Violette Bony ne jouera pas la majeure partie de son hiver sur les courses bessanaises d’ouverture de l’hiver : elle pourra effectivement prétendre partir en Junior Cup en décembre après la coupe de France prévue à… Bessans dans trois semaines.
Une passionnée de biathlon
Seulement, l’Annécienne ne veut pas se stresser avec tout cela. « Je me laisse un peu porter et, première chose important, je donne tous aux entraînements ! Je ne suis pas quelqu’un qui va dire qu’il faut absolument que je me qualifie pour tel événement. Bien sûr, c’est un rêve, mais je ne me mets pas trop pression là-dessus, sinon c’est la catastrophe, lance-t-elle. Dans ma tête, bien sûr que j’ai la Junior Cup, les Mondiaux juniors et, peut-être, l’IBU Cup, mais je ne me mets pas de pression. »
Amoureuse du biathlon, Violette Bony est portée par sa passion. « J’adore aussi m’entraîner en pleine nature. Ce nouveau team, où il y a une bonne ambiance et beaucoup d’entraide avec un super coach présent pour nous, me pousse aussi à persévérer comme ma famille et mes amis, qui sont derrière moi. J’ai aussi toujours l’envie d’aller m’entraîner, admet celle qui a récemment commencé le ukulélé après un cadeau de sa maman. Je déteste être chez moi à rien faire, c’est comme une addiction de sortir m’entraîner ou me balader ! »
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