Biathlon : Axel Garnier, des Jeux mondiaux universitaires à l’IBU Cup en moins de deux ans
La semaine prochaine, Axel Garnier, 21 ans, va découvrir l’IBU Cup. Performant lors des sélections FFS organisées à Bessans (Savoie) ces dernier jours, le sociétaire du SC Sallanches a notamment remporté le second sprint. Ainsi, il a composté son ticket pour Idre Fjäll (Suède).
Pour le Montblanais, cette première qualification sur le circuit B est un pas important. « Cela signifie beaucoup, confirme-t-il au micro de Nordic Magazine. Le travail de tout cet été et des années précédentes a payé au bon moment. Même si savais que ça allait être difficile vu le niveau qu’il y a en France en ce moment, aller en IBU Cup était un de mes objectifs de la saison. Je suis encore U22 donc je me suis dit que j’aimerais bien y aller, tout en sachant que la Junior Cup m’attendait également. »
Avec ce billet décroché pour la Scandinavie, Axel Garnier se libère d’un poids : « Cela me permet d’aller à l’international cet hiver alors que l’on sait très bien que des mauvaises sélections de début de saison peuvent nous bloquer toute l’année en coupe de France », indique-t-il.
Depuis quelques mois, il grimpe rapidement les barreaux de l’échelle
Membre du groupe fédéral juniors Excellence 2030 depuis le printemps, le Haut-Savoyard n’était pas forcément le plus attendu des biathlètes sur les sélections. D’autant qu’au début de l’année 2023, il avait participé aux confidentiels Jeux mondiaux universitaires de Lake Placid (Etats-Unis).
Sur les lieux des Jeux olympiques 1980, il s’est libéré. « Toutes mes années U17 et U19, j’ai eu du mal à monter à l’international et les Jeux mondiaux universitaires ont fait officie de déclic, révèle-t-il. Cela m’a montré que, moi aussi, je pouvais le faire et performer à l’international [il a gagné trois médailles dont l’or de la mass-start, NDLR]. Depuis, je suis sur une pente montante et dans une forme ascendante. »
L’hiver dernier, Axel Garnier, alors membre du Haute-Savoie Nordic Team, a découvert la Junior Cup et participé aux Mondiaux juniors, gagnant la médaille de bronze du relais. « Là, je vais au niveau encore au-dessus », se réjouit-il. Pour passer ce nouveau cap, le Sallanchard a mis toutes les chances de son côté, prenant notamment un appartement à La Féclaz (Savoie), à quelques encablures du stade Alexis-Bœuf.
Et s’il grillait la politesse à ses aînés pour aller en coupe du monde ?
« J’ai eu un petit coup de moins bien en septembre lors du premier Summer Tour, à Prémanon. Depuis, j’ai réussi à reprendre du poil de la bête après ce down dans ma préparation après un été idéal. A Arçon, j’ai vu que ça commençait à monter en puissance parce que les temps de ski étaient là. J’ai continué à travailler, notamment à La Féclaz où je me suis mis dans ma bulle, retrace-t-il. Je suis ainsi arrivé frais et complètement en forme à Bessans. »
En IBU Cup, sur les deux sprints d’ouverture d’Idre Fjäll prévus les 28 et 30 novembre, Axel Garnier prétendra à une montée en coupe du monde. Pour cela, il lui faudra compter parmi les deux meilleurs Français engagés. Soit prendre le meilleur sur Antonin Guigonnat, Oscar Lombardot, Emilien Claude, Gaëtan Paturel ou encore Théo Guiraud-Poillot.
« C’est quelque chose que je regarde, confie-t-il. C’est une opportunité. Après, je sais bien que je vais être face à des coéquipiers qui ont un autre palmarès que moi ! Forcément, ça va être compliqué, mais je ne me mets pas de limites. J’ai bien vu aux sélections que j’ai été très performant donc il n’y a pas de raison que je ne le sois pas en IBU Cup. Si je fais les deux courses de ma vie… » Alors, peut-être que le biathlète de la vallée du Giffre montera en coupe du monde. La sensation serait immense.
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