Biathlon : des entraîneurs français pour la Finlandaise Erika Jänkä
Actuellement, Louis Schwartz, ancien fondeur de l’équipe de France devenu technicien des biathlètes tricolores il y a deux ans, et Erika Jänkä, biathlète finlandaise aux 58 départs en coupe du monde, sont dans les cartons. C’est que les tourtereaux s’installent en ce printemps à Villard-de-Lans (Isère)… où la Scandinave va s’entraîner tout l’été.
« Je voulais changer d’environnement de travail après traversé un hiver compliqué, explique Erika Jänkä à Nordic Magazine. La Finlande m’a proposé le groupe B de l’équipe nationale, mais j’ai refusé pour aller en France. »
C’est ainsi que la Finlandaise a décidé d’intégrer la structure d’entraînement montée par Loïs Habert et Robin Duvillard autour de leur hôtel Zecamp. Tous deux – le premier pour le tir, le second pour la partie physique – vont donc suivre Erika Jänkä tout au long de la préparation. Chloé Remy, également, viendra en renfort sur certaines séances.
Un cadre idéal
« Je vais m’appuyer sur leurs compétences pour continuer mon projet au moins jusqu’aux JO 2026, indique-t-elle. Néanmoins, je rejoindrai la sélection finlandaise en tant que partenaire d’entraînement sur au moins deux stage cet été : en août à Bessans et un peu plus tard à Antholz. »
Si Erika Jänkä a voulu habiter à l’année dans le Vercors, c’est parce que le cadre de vie et la structure lui plaisent, mais aussi pour s’entraîner aux alentours des 1 000 mètres d’altitude.
« C’est idéal pour moi ! Les Scandinaves, on a cette grosse problématique d’être toujours au niveau de la mer, regrette-t-elle. S’entraîner à cette altitude intermédiaire qu’on retrouve tout l’hiver en coupe du monde, c’est intéressant. Ce sera aussi, pour moi, une vraie et grosse plus-value d’avoir quelqu’un quotidiennement sur la piste de ski-roues et derrière la jumelle pour me guider. »
Une nouvelle philosophie de préparation
Cela fait déjà deux semaines qu’Erika Jänkä s’entraîne sous les ordres de ses nouveaux coachs. Avec une nouvelle philosophie de préparation.
« En Finlande, comme ils ont de la neige pendant très longtemps, ils ne font pas réellement de coupure et skient énormément jusqu’à très tard dans la saison. Début mai, ils rattaquent tout de même l’entraînement et, rapidement, les intensités. L’approche de Robin Duvillard et Loïs Habert est de retravailler les bases, de remuscler le corps et de gérer les possibles petites blessures en faisant des renforcements spécifiques pour rattaquer en juin avec des choses beaucoup plus sérieuses, raconte son petit ami Louis Schwartz. Cette année, elle a donc fait un vrai break avant de reprendre pour ne pas arriver, comme l’an passé, en méforme en début de saison. »
La Finlandaise sort effectivement d’un hiver très difficile. Si elle a signé son meilleur résultat international en février en se classant vingt-et-unième du sprint de l’IBU Cup d’Obertilliach (Autriche), elle a été gênée par des soucis physiques.
« J’ai été diagnostiquée diabétique de type 1 il y un an de cela et j’ai fait deux malaises hyperglycémiques cet hiver en course, rappelle-t-elle. J’ai un nouveau traitement et je mets des choses en place de ce côté-là, ce qui a fait, aussi, que je n’ai pas pu m’exprimer à 100 % la saison passée. » Sacré triple championne de Finlande lors des dernières courses de son hiver, Erika Jänkä, à vingt-huit ans, veut donc se donner les moyens de briller en coupe du monde. Et ça passe par la France.
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