Biathlon : Jeanne Richard fait fort d’entrée d’hiver
Ce jeudi matin, la biathlète montblanaise Jeanne Richard, 21 ans, a remporté l’individuel de l’IBU Cup de Kontiolahti (Finlande). Dans cette première course internationale de l’hiver, la Gêtoise a signé un 19/20 pour devancer Maren Kirkeeide d’une seconde. Une victoire sur laquelle elle revient pour Nordic Magazine.
- Déjà bien en vue sur les sélections nationales de Bessans, vous confirmez avec cette première victoire en IBU Cup : dans quel état d’esprit êtes-vous après ce premier succès sur le deuxième niveau du biathlon mondial ?
J’étais loin d’imaginer cela ! Dans ma tête, je ne m’étais même pas préparée à faire un top 10. Après Bessans, je ne savais pas trop où me placer. Je savais que le niveau français était très bon et que j’avais le niveau pour aller en IBU Cup, mais pas de là à espérer rentrer dans les 10. C’est la première course, mais c’est une très joli course.
- Cette victoire s’est jouée dans un mouchoir de poche face à Maren Kirkeeide : étiez-vous renseignée sur les écarts ?
Très peu, mais je savais que je jouais dans le wagon de devant. Lors des individuels, je reste vraiment dans ma course, c’est tout moi ça !
- Mais, en sortant avec un 19/20 du dernier pas de tir, pensiez-vous à la victoire ?
En fait, c’est Léonie [Jeannier] qui m’annonce à deux dixièmes, et, là, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire ! J’ai vraiment tout mis dans ce dernier tour. Après, j’ai eu d’autres écarts, je suis passée à une seconde et, à environ 300 mètres de la ligne, on m’annonce à deux secondes. Là, j’ai vraiment tout donné.
« Bien sûr que j’aimerais aller en coupe du monde un jour, c’est un objectif mais pourquoi précipiter les choses ? »Jeanne Richard à Nordic Magazine
- En plus, vous ne commenciez pas la saison avec le format le plus facile, qui plus est sur une piste de Kontiolahti réputée très difficile…
C’était la première fois que je courrais à Kontiolahti. J’ai trouvé la piste très dure à l’échauffement et à l’entrainement, mais, sur la course, honnêtement, les quatre premiers tours sont très bien passés. Je n’avais plus cette sensation de monter un gros mur, je me suis même dit qu’il fallait que je me calme car cela allait être dur de finir. Au niveau des skis, nous glissions bien et j’avais vraiment de super skis. Il y a peut-être les Allemandes qui glissaient un peu mieux que nous, mais ça allait vraiment bien.
- De quoi êtes-vous la plus fière ?
Du tir, clairement. Cela fait un moment que je galère au debout, et j’ai respiré un grand coup pour que ça passe. Le couché est un peu plus instinctif pour moi, mais je suis vraiment fière de mes debout aujourd’hui [jeudi].
- Sans précipiter les choses, peut-on s’empêcher de penser à la coupe du monde quand on s’impose en IBU Cup ?
Honnêtement, je n’y pense pas du tout. Je suis très bien là où je suis. Bien sûr que j’aimerais aller en coupe du monde un jour, c’est un objectif mais pourquoi précipiter les choses ? Je préfère bien prendre mes marques, me faire plaisir en IBU Cup. Ce n’est que la première course ! Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. En plus, l’individuel est un format qui me convient. C’est peut-être moins révélateur qu’un sprint.
Le programme de l’IBU Cup de Kontiolahti 🇫🇮
Jeudi 30 novembre
- 10h45 : individuel 15 km dames
- 14h30 : individuel 20 km hommes
Samedi 2 décembre
- 11h00 : sprint 7,5 km dames
- 14h30 : sprint 10 km hommes
Dimanche 3 décembre
- 11h00 : relais mixte
- 14h00 : relais mixte simple
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