Biathlon : Lou Jeanmonnot a réalisé une saison d’exception
A la fin du mois d’octobre dernier, Lou Jeanmonnot s’était longuement confiée à Nordic Magazine. A cette occasion, la Doubienne – dont nous faisions le portrait dans notre édition parue quelques semaines plus tard – avait avoué rêver de grandeur et notamment de victoires en coupe du monde, de médailles d’or internationales et de globes de cristal.
Cette saison, avec quatre succès sur le circuit planétaire, quatre breloques mondiales dont deux en or sur les relais et le petit globe de la mass-start décroché ce dimanche soir à Canmore (Canada), Lou Jeanmonnot a accédé à la plupart de ses rêves.
« J’ai encore un peu le nez dedans et je suis très émue et fatiguée donc ce n’est pas évident de mettre des mots clairs là-dessus, mais ma saison peut difficilement être meilleure, convenait-elle en visioconférence après son succès obtenu en clôture de l’hiver dans les Rocheuses. Il n’y a pas grand-chose que j’aurais pu faire de mieux. Je suis pleine de confiance pour la prochaine saison, mais aussi bien crevée (sic) donc je vais être contente de me reposer un peu ! »
Elle ne peut plus se cacher
Le trophée cristallin remporté dans l’Alberta est d’ailleurs la cerise sur le gâteau d’un hiver clairement (très) abouti. « C’est la récompense d’une très belle saison malgré un petit passage à vide, confirme-t-elle. J’en suis extrêmement fière car c’était inattendu et j’en profite beaucoup. »
Au bout d’un exercice terminé en boulet de canon avec six podiums de suite, Lou Jeanmonnot se classe numéro deux mondiale à 23 longueurs de l’Italienne Lisa Vittozzi, lauréate du gros globe. Tout cela devant ses compatriotes Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon… derrière qui elle avait pu se cacher ces derniers mois.
De quoi entretenir des regrets après avoir manqué deux courses en décembre à cause d’une maladie ? « Non car je ne vois pas comment j’aurais pu éviter d’attraper lce Covid-19 en début de saison, répond-elle tout de go. Je pense surtout que cela m’a permis de faire une saison sans dossard jaune car la seule fois où je l’ai eu [à Hochfilzen, début décembre, NDLR], j’étais extrêmement stressée. Je ne suis pas sûre que j’aurais réussi à faire de si belles courses en le gardant. C’est une bonne expérience de faire de belles épreuves en coupe du monde sans la pression du maillot. »
Dorénavant, Lou Jeanmonnot ne peut plus se cacher : elle sera une prétendante crédible et assumée au classement général dès la saison prochaine. « Cela va être difficile de dire que je ne peux pas le viser, rigole-t-elle. C’est un objectif mais, là, je n’ai pas du tout envie d’y penser. Je veux déjà essayer de comprendre ce qui a fonctionné cette saison et d’emmagasiner toutes ces expériences. Je suis très contente d’arriver à ce niveau où je peux prétendre à être la meilleure biathlète du monde, mais on reparlera du globe en début de saison prochaine. C’est pour cela que je m’entraîne. »
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