Biathlon : une jeune équipe américaine ambitieuse
Avec la récente arrivée de Campbell Wright dans ses rangs, l’équipe nationale de biathlon des Etats-Unis a affiché ses ambitions. Avec ce jeune groupe, les Américains veulent désormais se faire une place parmi les meilleures formations du circuit de la coupe du monde.
En pleine préparation estivale, le groupe coaché par Armin Auchentaller s’entraîne actuellement avec l’équipe canadienne lors d’un stage organisé sur les installations olympiques du Mt. Van Hoevenberg de Lake Placid (Etats-Unis). « Nous tenterons de collaborer avec eux autant que possible au cours des prochaines semaines. […] Il y a aussi des intensités, mais, pour l’instant, l’accent est mis sur le développement de chaque athlète. Pour le tir, nous essayons de trouver ce qui convient le mieux à chaque personne et, jusqu’à présent, cela a bien fonctionné », explique l’entraîneur italien au micro de l’IBU.
Après ce premier regroupement, les Américains se rendront de nouveau à Lake Placid (Etats-Unis) en septembre. Ils auront ensuite rendez-vous dans l’Utah (Etats-Unis) avant de réaliser un dernier stage en Finlande en novembre avant le lancement de la coupe du monde.
Un passage de témoin important
Lors de la saison 2021/2022, les Etats-Unis ont vu des athlètes comme Susan Dunklee, Clare Egan ou encore Leif Nordgren prendre leurs retraites sportives. L’hiver suivant a donc permis au jeune collectif d’Armin Auchentaller de prendre ses marques sans ses anciens leaders. « Nous avons eu quelques grands noms qui ont pris leur retraite, c’était un peu une saison de transition. Cependant, les nouvelles recrues se sont bien comportées lors de l’IBU Cup et ont montré leur potentiel. Il y a une bonne aura dans l’équipe masculine et j’espère que nous pourrons encore nous améliorer », estime-t-il.
Une relève ambitieuse à l’image de du Franco-Américain Maxime Germain, médaillé de bronze juniors du super sprint des championnats du monde d’été : « J’ai terminé ma saison en étant vraiment comblé et en voulant encore plus. Personnellement, je pensais avoir obtenu les résultats parfaits, ce qui me motive et me pousse à continuer sur cette voie dans la suite de ma carrière. […] Les jeunes ont tous une motivation incroyable et nous travaillons tous ensemble pour atteindre le même objectif. Nous avons aussi des athlètes expérimentés dans l’équipe qui dirigent et influencent la prochaine génération du biathlon américain », détaille le Chamoniard de naissance.
L’espoir Campbell Wright
Champion du monde juniors l’hiver dernier à Shchuchinsk (Kazakhstan), Campbell Wright a quant à lui franchi un cap. Portant les couleurs de la Nouvelle-Zélande depuis ses débuts derrière la carabine, le biathlète de 21 ans a décidé de rejoindre les Américains à la fin de la dernière saison. « La principale raison pour laquelle j’ai changé pour les Etats-Unis est l’incroyable système de soutien qu’ils ont mis en place autour des athlètes. Je m’entraînais déjà avec eux la saison dernière et j’ai appris à bien les connaître. C’est un privilège de s’entraîner avec eux car ils sont motivés et tout le monde fait de son mieux chaque jour », dit-il.
« Campbell [Wright] est déjà adopté par notre équipe et apporte beaucoup de positif »Armin Auchentaller, coach de l’équipe américaine, au micro de l’IBU
Une bonne pioche pour l’entraîneur Armin Auchentaller qui se réjouit déjà de l’arrivée du Néo-Zélandais au sein de ses troupes. « Campbell [Wright] sera très utile à l’équipe. Je tiens à remercier la Nouvelle-Zélande pour sa coopération dans le cadre de ce projet, qui a facilité la transition. Campbell [Wright] est déjà adopté par notre équipe et apporte beaucoup de positif », affirme-t-il.
Une étape de coupe du monde à la maison
Cet hiver, la grande caravane du biathlon fera étape à Soldier Hollow (États-Unis) en mars, à la suite des championnats du monde de Nove Mesto (République tchèque) et avant les finales de Canmore (Canada). Une magnifique opportunité pour toute la formation américaine qui en a fait un objectif majeur.
« Nous attendons avec impatience la coupe du monde à la maison. Elle sensibilisera le monde du ski et nous espérons qu’elle nous donnera plus de visibilité. C’est bien pour la famille du biathlon d’avoir des compétitions dans différents endroits. C’est une bonne chose que nous nous rendions aux Etats-Unis à la fin de la saison. Cela permet de ne subir le décalage horaire qu’une seule fois. J’espère que nous donnerons envie à beaucoup de gens de regarder plus de biathlon aux Etats-Unis », ambitionne le coach étasunien.
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