Biathlon : une médaille de chaque métal pour Axel Garnier sur les pistes du Mt. Van Hoevenberg
Ces dix derniers jours, le biathlète haut-savoyard Axel Garnier a réalisé de magnifiques Jeux mondiaux universitaires de Lake Placid (Etats-Unis) sur les installations du Mt. Van Hoevenberg. D’abord bronzé sur l’individuel puis argenté lors du relais mixte simple avec Pauline Machut, il a remporté, samedi soir, la médaille d’or lors de la mass-start de clôture de la compétition.
Pour Nordic Magazine, le sociétaire du Haute-Savoie Nordic Team a accepté de revenir sur son sacre et de tirer le bilan de sa compétition.
Le récit de sa course
« Avant le départ, j’étais plutôt détendu et j’avais juste l’envie de bien faire après mes deux autres médailles. C’était une course bonus où je voulais m’amuser sur la piste et cocher mes objectifs. Je voulais donc bien faire les choses malgré la décontraction ! »
« Dès le début, je sens que les jambes répondent et que je n’ai pas de mal à me mettre dans les skis pour suivre le rythme. Dans les trois premiers tours, je suis donc resté dans les skis de mes adversaires pour m’économiser le plus possible et rester lucide au tir. Cela a plutôt fonctionné ! Sur les tirs, j’en lâche une au premier couché, c’est de ma faute et je me suis dit qu’il allait falloir que je garde de l’attention. Ensuite, en étant plus présent derrière ma carabine, je fais un 15/15 incroyable, de folie ! Pour la petite anecdote, la dernière balle en debout, je ne pense pas du tout qu’elle est dans la cible, mais la palette bascule tout de même. Je suis super heureux de cela. Dans cette course, je ne pensais qu’à moi et pas à mes concurrents. C’est ce qui a fait ma force : je suis resté calme sans penser à l’enjeu. »
« Avant le dernier tir, que j’abord en tête, je me dit que je m’entraîne depuis six ans pour des moment comme celui-là. J’arrive sur le tapis, j’ai eu quelques pensées parasites, mais dès que j’ai mis mon chargeur, je me suis reconcentré sur ma technique en tir. Cela a donc plutôt bien marché ! Dans ma tête, au dernier tour, il y a beaucoup de joie parce que je sais que mon point faible, c’est le tir debout. Donc faire un 10/10 à ce moment-là, c’était dingue. Ensuite, j’ai directement entendu que le Kazakh Alexandr Mukhin n’était pas très loin donc je n’ai pas traîné et j’ai tout donné jusqu’au sommet de la grosse bosse du parcours. Je n’étais pas super serein, mais j’ai vraiment fait un dernier tour incroyable. Je suis allé au bout de moi-même et je termine seul avec le drapeau français dans les bras. C’est une superbe récompense pour le travail réalisé et un moment qui restera à jamais gravé dans ma tête. »
Son émotion à l’arrivée
« A l’arrivée, il y a eu plein d’émotions, j’ai même lâché un cri de joie ! C’était une joie intense, il y avait de la fierté parce que je suis allé chercher cette médaille avec la manière. Partager cela avec tout le staff, c’était vraiment incroyable. J’ai profité du moment à fond parce que je me dit qu’on n’est pas champion du monde universitaire tous les jours ! Gagner la mass-start, la course la plus dure du biathlon, c’est dingue pour moi. »
Ce que représente ce titre mondial universitaire
« Cette médaille d’or, comme le bronze de l’individuel, représente tout le travail fait dans le biathlon sur les dernières années. C’est une joie intense. Si on m’avait dit de signer pour trois médailles sur ces Jeux mondiaux universitaires, cela aurait été mieux que dans mes rêves. Je suis fier parce que je suis parvenu à faire des courses pleines et le biathlon qu’on m’a appris depuis toujours. Cela montre que j’arrive à matcher sous la pression et que j’arrive à être présent dans les grands rendez-vous. »
Quelle suite ?
« J’ai goûté au niveau international et aux médailles et cela me boost pour aller chercher d’autres sélections en Junior Cup et en IBU Cup pour reconnaître cette joie de courir contre d’autres nations. C’est fou et incroyable ! Ce sera pour l’année prochaine parce que, là, il n’y plus de sélections pour moi cet hiver. »
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