Biathlon : des liens particuliers avec le para tir
Martin Fourcade poursuit son été mouvementé. Après les Jeux olympiques de Paris et le Martin Fourcade Nordic Festival il y a quelques jours, l’ancien patron du biathlon s’est immergé dans les Jeux paralympiques. Ce mercredi, le natif des Pyrénées-Orientales a passé la journée à Châteauroux pour assister aux épreuves de para tir sportif.
Sur les installations du Centre national de tir sportif (CNTS), Martin Fourcade a retrouvé un visage bien connu, celui de Franck Badiou. L’ancien entraîneur de l’équipe de France de biathlon s’occupe désormais des Bleus du para tir. Mais, le quintuple champion olympique était aussi de passage pour soutenir Tanguy de la Forest.
« J’avais à cœur de pouvoir assister aux épreuves de Tanguy. J’ai pu partager certains entraînements avec l’équipe. Tanguy a été celui avec lequel j’ai passé le plus de temps que j’ai pu le mieux connaître. Je suis à la fois fan de l’athlète et aussi fan de l’homme. De ses combats, de son engagement pour l’accessibilité, le handicap, bien au-delà de son rôle d’athlète » raconte le retraité de 35 ans au micro de France Bleu.
Si le soutien de Martin Fourcade ne lui a pas porté chance hier, avec une quatrième place, les Jeux paralympiques du Breton de 46 ans sont plus que réussis grâce à un titre et une médaille d’argent. Un succès qui découle de sa mentalité d’après l’ancien biathlète qui a beaucoup discuté avec lui avant la compétition : « On a clairement échangé sur notre rapport à la compétition, à la pression, au stress parfois. Je crois que Tanguy en avait beaucoup à l’approche de ses Jeux paralympiques à la maison. »
Pour trouver des réponses à ses questions, Tanguy de la Forest s’est alors tourné vers un autre as de la gâchette : « Il se questionnait aussi beaucoup sur le rapport au public, parce que ce qu’ils vivent aujourd’hui en ce moment en France, c’est assez rare, assez inhabituel. Ils sont d’habitude un peu plus dans l’anonymat. C’était un plaisir de pouvoir le rassurer par moments et d’essayer de le pousser dans ses retranchements à l’entraînement aussi. »
Toujours indécis pour 2030
Le président de la commission des athlètes de Paris 2024 poursuit donc son implication olympique. Mais alors que son rôle devrait prendre fin dans quelques jours, pourrait-il se lancer à nouveau dans l’organisation des Jeux d’hiver 2030 en France ? La question est sur toutes les lèvres, mais le principal intéressé n’est pas encore décidé à endosser un rôle à la Tony Estanguet.
« Le travail qu’a effectué Tony et est assez remarquable. De mon côté, forcément, cette ambiance incroyable, ce défi relevé collectivement par l’équipe de Paris 2024 donne à réfléchir pour la suite. On a la chance d’organiser des jeux dans notre pays en 2030. Avec ces enjeux sociétaux, sportifs et climatiques très spécifiques aux Jeux olympiques et paralympiques d’hiver » concède Martin Fourcade qui va encore prendre du temps avant de donner sa réponse : « C’est une réflexion que je mûris. Ce serait mentir de dire que je ne suis pas tenté par l’aventure. Après, ce serait mentir aussi de dire que je suis candidat et partant. »
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