Biathlon : Siegfried Mazet et Egil Kristiansen dans le flou sur la forme de Johannes Thingnes Boe
Cette semaine, c’est sur le stade de biathlon de Lenzerheide (Suisse), site des championnats du monde 2025, que l’équipe nationale norvégienne s’est donnée rendez-vous pour y effectuer un stage avant les dernières semaines de la préparation estivale.
Et alors que Vetle Sjaastad Christiansen, Johannes Dale-Skjevdal ou encore Tarjei Boe ont répondu présents pour se rendre en Suisse, Johannes Thingnes Boe manque toujours à l’appel dans le collectif scandinave : « Nous ne savons pas vraiment où il en est et nous devons simplement nous fier à ce qu’il dit », déclare l’entraîneur Egil Kristiansen au micro de TV2 à propos du meilleur biathlète de la planète l’an dernier.
En effet, il n’est pas rare de voir l’homme de trente-et-un an faire l’impasse sur les regroupements de sa formation. Désormais père de deux enfants, il avait d’ailleurs annoncé qu’il ne pourrait plus voyager autant qu’avant. « D’une certaine manière, c’est un pari de le laisser s’entraîner seul, avoue le Drômois Siegfried Mazet. Mais il doit travailler suffisamment bien et, lorsqu’il vient avec nous, il doit montrer qu’il a progressé et qu’il peut se servir de la dynamique de groupe pour passer un cap. »
Toutefois, les deux coachs du groupe norvégien doivent composer sans réellement être informés sur la forme de Johannes Thingnes Boe : « C’est la grande question du moment. Johannes, Egil et moi avons parlé ensemble et nous lui avons posé exactement la même question que vous nous posez maintenant. Quand il n’est pas là en stage, on ne sait pas du tout à quoi s’attendre », avoue l’entraîneur français.
« Il n’y a pas eu beaucoup de tirs durant cette préparation »Johannes Thingnes Boe à TV2
Interrogé au téléphone par nos confrères, le principal intéressé s’est voulu rassurant sur son état de forme.« Ce fut un très bon été. Je pense que toutes les saisons défilent, quelle que soit celle dans laquelle je me trouve et l’été s’est écoulé à une vitesse fulgurante, indique-t-il. Je me suis également entraîné autant que possible avant le mois d’août, mais ce n’était pas l’objectif principal. Au lieu de tout faire à moitié, j’ai maximisé la vie de famille pendant les vacances d’été, puis j’ai maximisé le sport de haut niveau en août. »
Même s’il se dit également « sur la bonne voie », le quintuple vainqueur du gros globe de cristal n’a en revanche pas passé beaucoup de temps face aux cibles depuis le mois de mai. « Il n’y a pas eu beaucoup de tirs durant cette préparation, avoue-t-il. A l’heure actuelle, je n’ai pas assez de données pour dire si c’est bon ou mauvais. Mais je m’en occuperai à l’avenir. »
Mais le Norvégien se sait attendu. En effet, pour valider son travail estival, il devra se présenter aux championnats d’été de son pays à Lillehammer (Norvège) du 20 au 22 septembre prochain comme l’indique Siegfried Mazet : « Il doit montrer que sa forme et son niveau sont là. En Norvège, il y a beaucoup de bons biathlètes qui n’attendent que de prendre sa place. Si Johannes n’est pas en forme, cela pourrait être important pour nous dans notre réflexion. »
Une pression que Johannes Thingnes Boe ne semble pas avoir de mal à encaisser. « L’objectif est de rattraper Ole Einar [Bjoerndalen, NDLR] en termes de nombre de victoires et pour que cela fonctionne et pour que je sois serein avant la saison olympique, il faudra remporter quelques victoires cet hiver, concède-t-il. Je vais gagner des courses individuelles, le classement général de la coupe du monde et j’espère encore beaucoup de médailles aux championnats du monde. »
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