Biathlon : les confidences de Julia Simon après sa victoire sur la poursuite d’Hochfilzen
La Savoyarde Julia Simon a, encore une fois, réalisé une poursuite de feu ce samedi à Hochfilzen (Autriche). Dossard jaune et rouge sur le dos, elle a remporté la course à 19/20 en faisant craquer ses adversaires les unes après les autres sur le pas de tir. La numéro une mondiale revient sur sa course pour Nordic Magazine. Entretien.
- Après cette victoire, avez-vous l’impression de devenir la patronne du biathlon féminin mondial ?
Vraiment pas ! Je ne m’appelle pas encore Marte Olsbu Roeiseland, qui a tout gagné. J’ai juste l’impression de vivre ma meilleure vie de biathlète en termes de résultats et de me faire plaisir, mais pas de devenir la patronne.
- Avez-vous le sentiment d’avoir passé un énorme palier ?
Bien sûr, j’ai ce sentiment d’avoir franchi un palier énorme, mais ce n’est pas une finalité. Il faut construire course après course et continuer à enchaîner les belles performances.
« [Le dossard jaune], c’était de la bonne pression et je suis contente d’être parvenue à gérer cela du mieux possible »Julia Simon à Nordic Magazine
- Comment avez-vous vécu cette première course avec le dossard jaune sur les épaules ?
Il y avait un petit peu de nervosité parce que j’avais vraiment envie d’y aller et de prendre rapidement le départ pour pouvoir mettre les choses en place. C’était de la bonne pression et je suis contente d’être parvenue à gérer cela du mieux possible.
- Concrètement, qu’est-ce qui a changé pour vous depuis la saison dernière et vous permet de trôner sur le biathlon mondial ?
A vrai dire, pas grand-chose mis à part le tir. Je ne suis pas différente et je n’ai pas changé de dimension. Le tir est juste deux fois plus solide ce qui me permet de pouvoir jouer devant, surtout que les tirs couché passent et, quand c’est le cas, on est à la bagarre. Il n’y a pas de secret dans le biathlon.
« Je veux faire des courses pleines et on comptera les points à la fin »Julia Simon à Nordic Magazine
- Non seulement, le couché passe, mais il est à 100 % depuis le début de la saison…
Je dois avouer que quand je suis repartie du pas de tir après le second couché, j’ai pensé à cela ! Cela fait du bien à la tête, mais c’est un éternel recommencement et il faut tout le temps remettre les choses en place sans se croire arrivée. Si on croit qu’on a tout compris et qu’on sait tout faire, on va reprendre un tour de manivelle dans la figure. Le secret, c’est de tout le temps repartir à zéro.
- Le dossard jaune et ce début de saison vous font-ils changer vos objectifs ?
Pas de tout ! C’est quelque chose de positif ce dossard jaune, je m’éclate avec et il fait plaisir, mais j’essaye de ne pas m’emballer et de prendre course après course en allant chercher la régularité sur mon tir. C’est cela mon gros objectif et c’est sûr que si cela peut m’amener à garder ce dossard jaune, je ne vais pas passer à côté. Je veux faire des courses pleines et on comptera les points à la fin.
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