Biathlon : la confiance retrouvée de Julia Simon
Deux podiums en deux courses, Julia Simon a enchaîné les bonnes performances au Grand-Bornand (Haute-Savoie). Après sa deuxième place sur la mass-start, la Savoyarde s’est confiée à Nordic Magazine. Entretien.
- Comment avez-vous vécu la confrontation au dernier tir et dans le dernier tour ?
Doro [Dorothea Wierer] était déjà installée, donc j’ai voulu engager un peu sur le dernier debout. J’ai fait mon tir à ma manière, cela fait une petite erreur mais, au final, ce n’est pas catastrophique. Je suis contente parce que, souvent, si on rate une balle au dernier tir on ne joue plus le podium. J’étais donc soulagée de sortir à la bataille en troisième position.
Pendant quelques secondes, dans la descente derrière le stade, je me suis dit que cela allait vraiment être dur. J’avais un petit peur parce que les filles autour de moi skient fort. Doro m’avait un peu impressionnée sur les tours précédents, je sentais qu’elle revenait bien en forme. J’ai donc décidé de gérer avec un début de boucle plus tranquille pour en remettre vraiment à la fin. Je savais que si je passais cette dernière descente en tête, cela allait bien se passer parce que j’ai un bon finish.
- C’est votre quatrième semaine de course ici au Grand-Bornand : aviez-vous encore de l’énergie ?
Je pense qu’on est toutes dans le même état. Au bout d’un moment, c’est la tête qui prend le dessus. J’ai juste essayé de jouer un peu stratégique dans le dernier tour, d’en remettre dans le plat montant, de bien relancer, de soigner les trajectoires… C’est peut-être ce qui a fait la différence dans le plat descendant. Quand on skie devant un public comme cela, on essaie d’aller trouver de l’énergie. On va chercher les ressources pour le faire.
« Quand on essuie un échec, cela va, deux, cela passe aussi, mais quand cela fait trois semaines, cela devient long… »Julia Simon à Nordic Magazine
- Votre tir couché vous posait problème en début de saison et ce week-end vous enchaînez deux courses à 10/10 au couché : quelle était la clé ?
C’était peut-être simplement de se faire confiance. Polo [Jean-Paul Giachino, entraîneur de tir, NDLR] n’arrêtait pas de me dire qu’il n’était pas inquiet, que les choses allaient se mettre en place. J’avais l’impression que c’était juste pour me faire sentir bien, mais en fait il avait raison. C’est sûr qu’en passant les couchés, on est à la bagarre et on peut espérer quelque chose. Cela change la vision de la course et cela me permet aujourd’hui de pouvoir me battre pour le podium, donc je suis super contente.
- Deux podiums à la maison, vous terminez le mois de décembre sur une note très positive…
Bien sûr, c’est très positif ! Ce n’était pas évident de se relever de ce début de saison compliqué, mais j’ai pu compter sur mes coachs et sur l’ensemble du staff. Heureusement qu’ils ont été là parce que ce n’était pas simple de se relancer. Quand on essuie un échec, cela va, deux, cela passe aussi, mais quand cela fait trois semaines, cela devient long… C’est important d’être bien entouré dans ces moments-là et je les remercie.
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