Biathlon : la malédiction du sprint pour Julia Simon
Vainqueure de la poursuite le week-end dernier à Oberhof (Allemagne), et dernière participante du relais tricolore victorieux à Ruhpolding mercredi, Julia Simon semblait avoir retrouvé une certaine confiance dans son tir avant d’entamer le sprint ce vendredi.
Mais la biathlète des Saisies (Savoie) est retombée dans ses travers, à 3/5 sur le tir debout. Avec ces deux fautes, la grande gagnante du gros globe de cristal l’hiver dernier s’est classée dixième, à 52 secondes de la gagne, détenue par la Norvégienne Ingrid Landmark Tandrevold.
« Il reste clairement en travers de la gorge [ce tir debout]. J’avais tout pour bien faire aujourd’hui [vendredi], du moins pour jouer aux avant-postes. Le podium, je ne sais pas, mais au moins pour être placée pour la poursuite. Là, ça fait encore loin donc c’est frustrant », a réagi la biathlète de 27 ans au micro de La Chaîne L’Equipe à l’arrivée.
La Savoyarde se remémore notamment son tir debout qui lui a coûté très cher ce vendredi après-midi : « Je n’ai pas fait n’importe quoi mais, quand je suis arrivée, le tapis glissait. Ce n’est pas une excuse, c’était pareil pour tout le monde. Vu que ça glissait, j’ai essayé de me reprendre. J’ai essayé de me repositionner, de faire un tir construit et d’être en contrôle. Mais je n’ai pas réussi. Quand je n’ai pas mon tir qui se déroule facilement, j’ai peut-être encore un peu de mal à m’adapter. Et ça fait un tir vraiment très mauvais. La double-faute, c’est ce qui me pénalise surtout aujourd’hui. »
À 8/10 derrière la carabine, l’une des cheffes de file des Bleues reste en embuscade malgré ces deux erreurs sur ce sprint. Une épreuve individuelle à deux tirs qui a du mal à correspondre à Julia Simon depuis le début de la saison.
« C’est vrai que je cours toujours un peu après un bon résultat en sprint et ça devient frustrant. Aujourd’hui, je sentais que j’avais les armes pour pouvoir jouer, je me sentais bien. Quand je ressors de l’anneau de pénalité, j’avais les jambes qui tremblaient et j’ai eu du mal à repartir. J’ai essayé d’aller gratter chaque seconde pour la poursuite. Je vais déjà digérer cette course, en discuter avec Polo [Jean-Paul Giachino] et Patrick [Favre], puis on se servira de cela pour avancer. On verra ce que ça donne, en tout cas aujourd’hui je suis un peu passée à côté », résume la tricolore.
« Il y a beaucoup de déception, mais il y a aussi du positif donc je vais essayer de tirer tout cela de cette course, poursuit-elle. Le positif, c’est ce qui fait avancer. Il faudra que je corrige cela dimanche pour la poursuite. »
Si Julia Simon peut encore espérer faire une remontée, comme elle l’avait fait le week-end dernier à Oberhof, où elle était partie de cette même dixième place, la situation est très différente cette fois-ci, d’après la Française : « C’est vrai que j’aime la poursuite. Mais partir à 52 secondes à Ruhpolding, ce n’est pas Oberhof. Donc on verra. Il y a une moitié de course qui est très bonne, et je vais tâcher de m’appuyer dessus aussi. »
L’experte des folles remontées sera en tout cas l’une des athlètes à surveiller dimanche, tout comme les autres Françaises également bien placées, Lou Jeanmonnot, qui partira quatrième à 24 sec, Justine Braisaz-Bouchet, douzième à 55 sec, ou encore Jeanne Richard, vingtième à 1’08.
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