Biathlon : Julia Simon se confie après le gain du dossard jaune
Après avoir terminé troisième du sprint de la coupe du monde de biathlon d’Hochfilzen (Autriche), la Villaraine Julia Simon, 26 ans, s’est emparée du dossard jaune de leader du classement général. Une première pour la France depuis cinq et le maillot jaune porté… déjà à Hochfilzen par Justine Braisaz-Bouchet, sa coéquipière des Saisies (Savoie).
Pour Nordic Magazine, Julia Simon, actuelle meilleur biathlète de la planète, se confie sur cet objet magique et précieux. Entretien.
- Que ressentez-vous après cette troisième place synonyme de dossard jaune de leader de la coupe du monde de biathlon ?
J’ai l’impression que ce n’est pas très réaliste et de vivre un rêve ! C’est un grand plaisir et c’est cool de pouvoir jouer dans la cour des grandes avec les meilleures. C’est également une grande satisfaction de pouvoir se dire que je serai en jaune lors de la poursuite de samedi. C’est un petit pas de franchi, mais pas une finalité en soi. Il faudra tout de même mettre les choses en place et continuer à faire le travail sérieusement et proprement.
- Que représente le dossard jaune pour vous ?
Beaucoup de choses même si je préférerais l’avoir en fin de saison ! Le dossard jaune, c’est quelque chose qui m’a toujours fait rêver donc je vais prendre cela avec beaucoup de fierté. C’est une première étape de passée, je pourrai dire que je l’ai eu une fois dans ma carrière, mais il y a encore tout à faire et des choses à aller chercher. Pour le conserver, il faudra faire des courses construites comme je le fais depuis le début de l’hiver.
« Je suis la première à croire en mes chances et on verra ce que cela donne »Julia Simon à Nordic Magazine
- Avant le début de la saison, vous disiez ne pas avoir les armes pour viser un classement général : ce début d’hiver vous ouvre-t-il des perspectives ou restez-vous sur la même ligne de conduite ?
Je sais ce que je vaux, et j’ai confiance en moi. Je suis la première à croire en mes chances et on verra ce que cela donne. Avant le début de la saison, pour trouver ma régularité, je n’avais pas envie de me mettre de pression sur le général. Jouer un maillot jaune, c’est quelque chose qui prend énormément d’énergie et demande beaucoup de régularité, de ne jamais passer à côté d’une course. On verra si j’en suis capable, mais mon objectif est avant tout d’être régulière. Si je peux continuer à l’être, c’est top. Après, je n’ai pas commencé l’hiver en me disant que je voulais le maillot jaune et le globe à la fin de l’hiver. Je prends les choses les unes après les autres et on verra ce que cela donnera parce que cela peut très vite tourner en biathlon. Il faut rester très humble.
- Vous parliez de votre régularité : vous avez encore signé un 5/5 au couché, la série sans-faute continue donc…
Je me sens bien au couché et je me fais plaisir. Je sais ce que j’ai à mettre en place et je le fais. C’est maintenant sur les tirs debout que tout se joue. Ici [à Hochfilzen], c’est un pas de tir assez compliqué, mais je me suis très bien sentie. La balle manquée n’était pas très loin et je vais essayer, sur la fin de la semaine, de corriger le tir sur le debout. Pouvoir ressortir du couché avec un plein, par rapport à l’année dernière, permet de me dire que je suis dans le coup ! C’est plaisant de jouer devant.
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