Biathlon : Justine Braisaz-Bouchet se confie sur sa fin de carrière
Il y a un an, au moment du stage sur neige organisé à Bessans (Savoie) à quelques semaines de retrouver la coupe du monde après être devenue maman d’une petite Côme, Justine Braisaz-Bouchet avait évoqué dans nos colonnes son avenir.
« Je pense que je suis plutôt sur la fin de ma carrière, indiquait alors la Beaufortaine. J’ai cette projection-là de me dire qu’il me reste trois, quatre ans. Je n’irai pas au-delà, c’est une certitude. C’est le sprint final. »
Douze mois plus tard, la Savoyarde n’est plus tout à fait la même. Lors de son hiver de retour à la compétition, elle a en effet débloqué plusieurs verrous en devenant championne du monde pour la première fois, en réalisant un incroyable triplé sur une seule semaine de coupe du monde, en portant le dossard jaune et en jouant le classement général (presque) jusqu’au bout de l’hiver.
« Je pense que c’est une très belle saison. Elle a été efficace et riche, résumait-elle ces derniers jours dans un entretien accordé à Nordic Magazine. Efficace, parce que les résultats étaient extrêmement bons. J’avais des objectifs et je suis parvenue à les remplir… même au-delà de mes espérances. J’ai notamment pu jouer un général, chose que je n’imaginais pas faire après mon retour à la compétition post-partum. Riche, ensuite, dans le sens où j’ai pu jouer ce général en essayant de gratter des points en étant présente sur chaque course. »
Titillée par les Jeux olympiques 2030, mais…
Après tout cela, la réflexion de Justine Braisaz-Bouchet sur sa fin de carrière pourrait avoir évolué.
« Je ferai le point après les JO 2026, c’est la famille qui fera la décision, répond la championne olympique de la mass-start. Il faut qu’elle ai envie de vivre tout ça. Je n’ai pas envie de parler de sacrifices, mais tout tourne autour du biathlon et, à un moment donné, il faut être conscient de cela. Tout dépendra donc de l’énergie familiale, de la mienne, de ma motivation, de ce que j’arrive à réaliser jusqu’aux Jeux. C’est une évidence que je me projette jusqu’en 2026, c’est mon gros objectif des deux prochaines années. »
Et si l’organisation des Jeux olympiques 2030 dans les Alpes françaises, pas encore concrète il y a un an, donnait envie à Justine Braisaz-Bouchet de pousser quatre hivers de plus, jusqu’à ses 34 ans ?
« C’est difficile de penser à 2030 parce que c’est dans six ans, soit quasiment la moitié d’une carrière d’athlète, compte-t-elle. C’est difficile de se projeter jusque-là même si c’est un énorme événement et que je suis ravie que ce soit en France. On verra, je ne veux pas me prononcer trop tôt. Je ne suis plus toute seule, j’ai une petite fille. Pour l’instant, elle vit bien les départs en déplacement en stage ou en compétition, mon mari aussi a les épaules. Pour le moment, on s’est projetés jusqu’aux Jeux de 2026. »
Après avoir explosé de rire au moment d’une relance pour savoir si, tout de même, elle était titillée par les JO 2030 organisés au Grand-Bornand (Haute-Savoie), Justine Braisaz-Bouchet, en « grande compétitrice », indique avoir « bien sûr envie de vivre un tel événement ».
« Maintenant, c’est difficile de dire si ce sera cas ou non. Cela fait déjà dix ans je suis en coupe du monde ! Au-delà de ça, il faudra savoir si la famille suit ou non. C’est trop tôt pour le dire », répète-t-elle alors qu’elle n’exclut pas de poursuivre sa carrière après 2026 sans pour autant continuer jusqu’en 2030.
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