Biathlon : troisième victoire en coupe du monde pour Justine Braisaz
Ce vendredi après-midi, la Savoyarde Justine Braisaz, 25 ans, a remporté l’individuel d’Antholz (Italie), s’imposant pour la troisième fois sur le circuit de la coupe du monde de biathlon. Auteure d’un 19/20, elle est parvenue à gérer ses émotions et un vent délicat pour s’ouvrir les portes de la victoire devant sa coéquipière Julia Simon.
Après le podium, Justine Braisaz, nouvelle meilleure Française au classement général, s’est confiée à Nordic Magazine. Entretien.
- Vous venez de l’emporter pour la première fois depuis fin 2019 sur le circuit de la coupe du monde : quel sentiment prédomine ?
C’est une immense joie ! C’était vraiment une course difficile. J’ai donc essayé de lisser l’effort et d’être vraiment présente sur le pas de tir. Au vu des temps de ski depuis le début de la saison, j’ai laissé cela de côté pour garder un maximum de lucidité derrière la carabine. Je me suis vraiment battue avec les conditions et les émotions du jour. Je suis très heureuse de ce 19/20 réalisé avec la manière et beaucoup de bataille sur le pas de tir.
- On a effectivement vu une belle attitude au tir, comme depuis quelques courses : qu’avez-vous mis en place pour aller dans ce sens ?
Sur les individuels, je suis très focalisée sur ce que je fais pour pouvoir vivre l’instant présent, ce que je n’ai pas forcément le luxe de faire sur les courses en confrontations où tout va très vite. Ce format me correspond bien pour construire ma course et cela faisait partie de ma stratégie d’être patiente, aussi bien sur la piste que sur le pas de tir. Je devais prendre balle après balle pour construire.
« Je suis mon pire ennemi et mon meilleur allié en même temps »Justine Braisaz à Nordic Magazine
- Cette victoire intervient à un très bon moment, juste avant les Jeux olympiques de Pékin 2022 : la sentiez-vous venir ?
Depuis le début de saison, les temps de ski sont plutôt bons, mais j’ai enchaîné les contre-performances en début d’année à Oberhof alors que l’investissement était total. J’ai posé les choses et tout est allé très vite ensuite avec Ruhpolding puis cette victoire. J’ai repris le bon chemin vers mon tir, mais j’avais encore un petit goût amer après la poursuite de dimanche où j’ai fait des cadeaux aux adversaires en lâchant trois balles. Je savais que j’étais capable de gagner cette course, ce qui m’a donné l’énergie pour rester concentrée.
- Diriez-vous que vous êtes arrivée sur cette course avec un état d’esprit différent ?
J’ai abordé cet individuel en me focalisant exclusivement sur ma prestation, en me mettant des œillères par rapport aux performances adverses. Mon objectif, c’était le pas de tir.
- Pensez-vous que des choses sont maintenant actées au tir ?
Même quand je fais des contre-performances, je sais que je peux très bien tirer. La difficulté, c’est de parvenir à le faire en course avec la pression, le stress et les conditions à gérer. Je suis mon pire ennemi et mon meilleur allié en même temps.
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