Biathlon : Justine Braisaz revient sur son dimanche parfait
Ce dimanche midi, la Savoyarde Justine Braisaz a connu une mass-start de rêve. Vainqueure de la dernière épreuve de l’hiver sur le site d’Oslo-Holmenkollen (Norvège), elle a également remporté le petit globe de la spécialité, devenant la troisième Française à réaliser cet exploit. Pour Nordic Magazine, elle revient sur sa journée. Entretien.
- Vous venez de remporter la mass-start de clôture de la saison 2021/2022 de coupe du monde et, en prime, le petit globe de la spécialité : comment avez-vous vécu tout cela ?
Je pensais au globe de la spécialité depuis la mass-start d’Otepää. Mais, avec une vingtaine de points de retard sur Dorothea Wierer et Elvira Oeberg, c’était clairement un rêve de le remporter ! Je ne pensais pas du tout que ce scénario allait se réaliser aujourd’hui, mais c’était tout de même dans ma tête. Je me suis dis que j’allais faire ma course en l’a construisant comme je l’avais décidé, en déterminant des objectifs précis et en prenant beaucoup de plaisir. Je me suis détachée du résultat. C’était très agréable.
- Comment avez-vous appris votre victoire au général de la mass-start ?
En passant la ligne, je ne pensais pas du tout à cela ! J’étais juste heureuse d’avoir remporté la course. J’ai ensuite croisé le staff qui m’a appris que cela le faisait pour le globe après l’arrivée des autres concurrentes. J’attendais aussi les fin de course des autres Françaises et notamment d’Anaïs Bescond…
- Justement, Nanass disputait sa dernière coupe du monde ce dimanche…
Quand je l’ai croisé dans la cabane et sur la ligne de départ où on était côté à côté, cela m’a presque fait monter les larmes… La dernière course d’une longue carrière, c’est vraiment émouvant. Mais la vie continue !
- Que représente ce globe de cristal ?
[Elle hésite] Je suis juste très heureuse et fière des courses de mass-start réalisées cette saison. Il y a eu cette médaille d’or aux Jeux et, là, je concrétise avec le globe. Dans ma tête, j’enfonce le clou, ce qui est important pour moi. Il y a eu des belles courses cette saison et, aujourd’hui, j’ai montré à armes égales que j’étais capable d’aller chercher des titres même si je ne suis pas celle qu’on attend forcément. Le globe, c’est le Graal ! J’en suis très fière et heureuse de l’avoir remporté. On peut résumer ma saison en deux mots : mass et start !
- Comment s’est passé votre dernier tir ?
On arrive à dix ou douze filles pour le podium et, en arrivant sur le pas de tir, j’ai écouté le tir de l’Autrichienne Hauser, alors seule en tête, et j’ai entendu qu’elle en avait raté une. Ensuite, une fois que j’ai mis l’œil dans la carabine, j’étais concentrée sur mon tir pour faire tomber toutes les palettes. Je voulais être engagée et propre, ce que j’ai fais de façon pragmatique. En remettant ma carabine sur le dos et en regardant les cibles adverses, je me suis rendue compte que j’allais ressortir en tête… Et j’ai commencé à stresser !
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