Biathlon : Julia Simon y a cru
Y a-t-il situation plus rageante que de manquer la toute dernière balle lors d’un individuel de biathlon ? Toucher du doigt, c’est le cas de le dire, un sans-faute sans parvenir à le réaliser pour quelques millimètres. Une balle échappée et c’est le podium qui s’en va. Cette désagréable impression, la Savoyarde Julia Simon l’a vécue ce mercredi après-midi à Kontiolahti (Finlande) pour la première course de la coupe du monde 2022/2023.
Parfaite derrière sa carabine jusqu’à cette fameuse ultime munition, la médaillée d’argent olympique des derniers Jeux, qui semble avoir éloigné cet été ses démons au tir couché, a donc fauté. Au lieu d’une place de dauphine de la Suédoise Hanna Oeberg (19/20), supersonique sur les planches et première vainqueure de l’hiver, la biathlète des Saisies (Savoie), frustrée et crampée dans le dernier tour, doit se contenter du cinquième rang, à une trentaine de secondes du podium.
La Norvégienne Ingrid Landmark Tandrevold (20/20), propulsée au rang de leader de son équipe nationale après les forfaits de Tiril Eckhoff et de Marte Olsbu Roeiseland, et l’Italienne Lisa Vittozzi (19/20), qui confirme son retour au plus haut niveau après un bel été, complètent ce top 3 tant recherché.
Résultat collectif encourageant pour les Bleues, toutes dans les points
Mais, pour Julia Simon, cette course d’inauguration de l’hiver est tout de même une réussite. C’est que la Villaraine vise cette saison la « régularité » et commence, pour la première fois de sa carrière, une saison avec un résultat positif. Qu’elle est loin la soixante-douzième place décrochée il y a un an à Östersund (Suède) à la même période. Julia Simon semble donc être guérie avec cette belle cérémonie des fleurs.
« Je veux toujours être à mon niveau et ne plus avoir de gros passages à vide. Les Mondiaux seront importants, j’ai envie d’y performer, mais il y aura du travail à faire avant. L’hiver ne démarrera pas à Oberhof en février », expliquait-elle avant de lancer son hiver. Ce week-end, lors du sprint, qui aura une importance double avec l’enjeu de se classer pour la poursuite du lendemain, Julia Simon devra confirmer.
Par ailleurs, la plupart des autres Françaises ont réalisé de belles performances. Lou Jeanmonnot (19/20) par exemple, se classe douzième, signant son meilleur résultat en coupe du monde malgré une balle échappée « bêtement ».
Chloé Chevalier (17/20) est dix-huitième, Caroline Colombo (17/20) vingt-quatrième, Anaïs Chevalier-Bouchet (16/20) trentième, Paula Botet (17/20) trente-cinquième et Sophie Chauveau (17/20) trente-septième pour sa première à ce niveau. Le tout avec de jolis chronos signés sur la piste carélienne.
Les résultats complets
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