Biathlon : « Il faut savoir prendre son mal en patience », explique Emilien Jacquelin
984 jours que l’équipe de France masculine de biathlon n’avait pas connu ça. Aucun des biathlètes hexagonaux n’est entré dans le top 10 du sprint de Kontiolahti (Finlande) : une première en coupe du monde depuis le 25 mars 2018 et la mass start de clôture de l’hiver disputée à Tyumen (Russie). Mais c’était tout de même une journée festive, celle du septième gros globe de Martin Fourcade.
Ce jeudi, il n’y avait pas une fête comme celle-ci pour oublier la contre-performance collective. La prestation de Fabien Claude, onzième à 9/10, sort cependant du lot. « Je suis content du résultat. La place est correcte. Je monte petit à petit en forme, au niveau du tir, ça commence à se mettre en place, se félicite-t-il. Mais j’ai quand même des regrets parce qu’il y avait la place pour aller chercher encore un meilleur résultat voire même un podium juste en finissant le boulot et en mettant cette dernière balle en me reprenant. »
Simon Desthieux, parti avec le premier dossard le jour de son 29e anniversaire, prend quant à lui la douzième place, juste derrière son jeune compatriote. « J’aurais aimé faire un très beau cadeau mais je suis content d’évoluer, de continuer d’avancer dans la forme et de retrouver de meilleures sensations », explique l’Aindinois à la sortie de sa course.
Derrière, par contre, c’est plutôt la soupe à la grimace. Antonin Guigonnat, malgré un 10/10, se retrouve 21e : « J’étais dans le rouge physiquement, décrit-il au micro de La Chaîne L’Équipe. Je me suis accroché sur les dix balles au tir, c’est ma grande satisfaction du jour. J’ai tout donné mais mon niveau actuel n’est pas meilleur que celui de ceux qui sont devant. » Le plus surprenant, ce sont les performances de Quentin Fillon-Maillet, 30e, et d’Emilien Jacquelin, 39e.
Les deux biathlètes ont signé un mauvais 7/10 derrière leur carabine. « C’était difficile, avoue l’Isérois. J’ai eu du mal à être tonique sur les skis. Ce n’était pas très plaisant et j’ai manqué de sensations sur mon tir debout, ça fait mal. » Quentin Fillon-Maillet trouve tout de même du positif dans sa course avec un bon temps de ski : « Ça en manque encore un petit peu mais c’est mieux », indique le Jurassien qui explique s’être fait déstabiliser par Tarjei Boe au moment du tir debout. « Je me suis fait prendre au jeu en tirant en même temps que lui… C’est vraiment une faute bête », regrette le champion du monde du relais.
Y a des jours comme celui ci où c’est dur d’expliquer sa performance.
Remise en question, humilité et ça ira mieux à Hochfilzen— Emilien Jacquelin (@EmilienJck) December 3, 2020
« Il faut savoir prendre son mal en patience et tourner la page, poursuit Emilien Jacquelin complété par Fabien Claude, le regard tourné vers la poursuite de samedi : « C’est très serré, tout va être rebattu samedi, On a hâte d’y être. » Tout pourrait effectivement se passer, comme une remontée fantastique du Dauphinois, vainqueur sortant du petit globe de la spécialité.
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Photos : Nordic Focus.