Biathlon : « C’est brutal », estime Johannes Dale
« On a aussi Johannes Dale dans le vivier, on ne l’oublie pas. Il n’est pas sur la touche, même s’il est passé à travers sa saison », lançait, il y a quelques jours, Siegfried Mazet, le coach du tir norvégien, au micro de Nordic Magazine.
Ces deux phrase, prononcées à la fin d’une discussion sur Sivert Guttorm Bakken et Filip Fjeld Andersen, les deux belles surprises de l’hiver écoulé, laissaient penser que le double médaillé individuel des Mondiaux de Pokljuka 2020 aurait, peut-être, sa chance en équipe élite pour l’exercice 2022/2023.
Pourtant, ce jeudi, la Fédération norvégienne de biathlon a officiellement annoncé que Johannes Dale préparerait l’hiver prochain en équipe de recrutement. Un déclassement pour le numéro cinq mondial de la coupe du monde 2020/2021 : « C’est très brutal d’être relégué aussi vite, explique-t-il à la NRK. […] C’est comme un chagrin d’amour d’être expulsé de l’équipe élite. »
Il voulait une équipe nationale élite à sept membres
« Je pense que c’est la première fois de l’histoire qu’un biathlète est mis hors de l’équipe nationale un an après avoir remporté des médailles aux championnats du monde, glisse-t-il à TV2. C’est bizarre et j’ai du mal à avaler cette décision et que cela ait aussi mal tourné pour moi. »
Au début de l’hiver dernier, Johannes Dale était pourtant en coupe du monde, mais, en difficulté notamment sur son tir debout, il avait été relégué en IBU Cup, sans parvenir à regagner sa place dans le groupe principal avant les Jeux olympiques de Pékin 2022.
Pour cette nouvelle préparation, Johannes Dale souhaitais que le groupe élite soit élargi : « Cela aurait été injuste que Filip [Fjeld Andersen] et Sivert [Guttorm Bakken] n’obtiennent pas de place. Ce que j’espérais, c’était que l’équipe passe à sept hommes », explique-t-il. Mais, comme Siegfried Mazet l’avait indiqué à Nordic Magazine, « six est un super nombre alors que sept ou huit, c’est compliqué à gérer ».
Cette possibilité a donc été exclue et Johannes Dale se retrouve sans strapontin en équipe nationale élite. « Nous pensons que même s’il n’est plus dans le groupe élite, il a toutes les possibilités de se défendre et de revenir en coupe du monde avant Noël l’hiver prochain », estime Per Arne Botnan, directeur sportif du biathlon norvégien.
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