Biathlon : la Norvège vient de réaliser la meilleure saison de l’histoire du sport
C’est un éternel qui ressurgit en ce début de mois d’avril. L’ultra-domination norvégienne sur le biathlon mondial peut-elle, à terme, être une mauvaise chose pour le sport ? Selon Jacob Lund, ancien responsable du sponsoring chez DNB, ancien partenaire de la Fédération norvégienne de biathlon, c’est le cas : « J’ai longtemps critiqué la domination exercée par la Norvège sur le ski de fond, c’est maintenant la même chose pour le biathlon », explique-t-il dans les colonnes de VG.
« Si le biathlon en devient pas plus excitant, il va falloir lutter pour garder la coupe du monde sur la télévision publique », continue-t-il. C’est qu’en Norvège, le biathlon est actuellement diffusé sur la NRK, le France Télévisions local. Bien qu’impressionné par les performances de la bande emmenée par Johannes Thingnes Boe et Tiril Eckhoff, lauréate de 61% des courses individuelles l’hiver dernier et auteure de la meilleure saison de l’histoire du sport, Jacob Lund est donc inquiet pour le biathlon.
« Ce n’est pas le cas », rétorque Siegfried Mazet
En janvier dernier, Siegfried Mazet, à un moment où le débat faisait une nouvelle fois les gros titres des gazettes, avait répondu à une question de Nordic Magazine sur le sujet. L’entraîneur français du tir norvégien expliquait ne pas y prêter attention « parce que ce n’est pas le cas ». Per-Arne Botnan, le manager de l’équipe nationale norvégienne, est également de cet avis : « Si une saison comme celle-là se répétait éternellement, ce serait le cas, mais je ne pense pas qu’il y ait un danger imminent. »
Il convient cependant de l’importance de voir l’Allemagne, affaiblit depuis plusieurs hivers et encore cette intersaison par le départ à la retraite d’Arnd Peiffer, renouer avec les sommets. « Si vous voulez garder les sponsors, il faut que les biathlètes allemands soient performants », développe-t-il, indiquant que la Russie, grand pays de biathlon, est dans le même cas.
« Martin Fourcade a tout gagné en long, en large, en travers pendant huit ans et ça ne posait pas de problème, rappelait encore Siegfried Mazet il y a quelques semaines dans nos colonnes. Quand c’est la Norvège, c’est le cas. Je ne sais pas pourquoi… » Cette fois, pourtant, l’inquiétude émane directement du royaume, à la manière de l’idée, lancée par la légende Bjoern Dæhlie, de supprimer le style classique en ski de fond.
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