Biathlon : Cyril Burdet se confie sur la chute de Lou Jeanmonnot
Le dimanche 23 mars en tout début d’après-midi, la tension était palpable à Oslo-Holmenkollen (Norvège). Pour la vingt-et-unième et dernière course individuelle de la coupe du monde 2024/2025 de biathlon, le suspense était effectivement immense dans la course au gros globe de cristal entre Lou Jeanmonnot et Franziska Preuss.
La Doubiste, dossard jaune sur le dos, comptait effectivement 5 points d’avance sur son adversaire allemande. La règle était alors simple : celle qui finirait devant l’autre à l’arrivée remporterait le trophée. C’est alors que les deux championnes se livraient une dernière bataille d’une intensité rare… sortant ensemble en tête de la course après le dernier tir de l’hiver.
Alors que l’on se dirigeait vers un sprint final avec le gros globe en ligne de mire, Lou Jeanmonnot chutait à 500 mètres de l’arrivée, dans un virage permettant de revenir dans le stade. Une cabriole, au contact avec Franziska Preuss, qui coûtait le général à la Française… et mettait son coach Cyril Burdet en colère.
« Ça reste un final décevant par rapport à tout le reste de la saison qui a été une superbe lutte acharnée »
« La colère a duré le temps de revoir les images parce que j’étais persuadé d’avoir vu un contact au moment de la chute [il était placé à proximité immédiate de l’accrochage, NDLR], se rappelle-t-il pour Nordic Magazine dix jours plus tard. Sur le coup, forcément avec l’adrénaline et le final qui se profilait, il y avait beaucoup d’excitation et de colère. Mais ça n’a pas duré longtemps. »
« La frustration est toujours là parce que ça reste un final décevant par rapport à tout le reste de la saison qui a été une superbe lutte acharnée. Le fait que ça se termine comme ça, c’est dommage parce que ça méritait, sportivement, un autre finish. Le résultat aurait peut-être été le même, mais ça aurait été beaucoup plus beau si ça se serait terminé sur un jeté de pied ou un sprint tout à fait classique », continue-t-il.
De cet épisode douloureux pour l’ensemble de l’équipe de France, et particulièrement pour sa biathlète, Cyril Burdet retient « surtout de la tristesse pour Lou [Jeanmonnot] parce qu’elle avait quasiment réalisé un parcours parfait jusque-là. Cette chute, ça entache un tout petit peu ce dernier week-end parfaitement négocié jusque-là ».
« Elle restera comme une des principales actrices de cette saison et ce final va rester, je pense, dans les annales. Cela n’a pas tourné pas à son avantage, mais elle aura été celle qui aura poussé Franziska [Preuss] dans ses derniers retranchements jusqu’au dernier moment », termine Cyril Burdet.
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1 Commentaire(s)
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RICHARD BIANCONI
02/04/2025 à 9 h 07 min
Vous n’avez sans doute pas connu Poulidor, ce fut un grand champion, mais pour etre parmi les plus grands, il faut avoir beaucoup de qualités dont celle d’etre capable de se surpasser dans les grandes compétitions et non d’avoir un surplus d’émotions au dernier tir comme l’eut Tandrevold l’an dernier. Peut-etre que Jeanmonnot y arrivera un jour, mais si elle a connu de nombreuses victoires cette année, elle n’y est pas encore arrivée (combien de médailles d’or individuelle aux mondiaux ?). Cette dernière course n’a pas été bien mené et d’entrée, elle a fauté, cette erreur a été réparé au prix d’un effort, qui fut réparé et favorisé par l’aide de deux autres filles performantes sur les skis, mais j’imagine qu’elle a puisé dans ses réserves et lui a fait perdre un peu de lucidité en fin de course où tout semble permis en biathlon.