Biathlon : pas mieux qu’une 8e place en relais hommes
Les championnats du monde de biathlon à Nove Mesto (République tchèque) n’ont pas réussi à l’équipe de Finlande. C’est peu dire. Dimanche, aucun de ses membres n’a d’ailleurs participé à la mass-start. Le meilleur résultat obtenu est une 8e place dans le relais masculin. Une satisfaction malgré tout pour Otto Invenius qui estimait qu’il s’agissait d’« une bonne performance de [leur] part ».
Le 23e rang au classement de l’individuel de Suvi Minkkinen n’a, par contre, pas du tout convaincu. Un an plus tôt, à Oberhof (Allemagne), la biathlète se classait 8e. C’est que la jeune femme de vingt-neuf ans n’a pas été rapide sur les skis. « Si j’avais le budget, je passerai une grande partie de la saison d’entraînement en Europe centrale et en montagne », a-t-elle répliqué dans une interview à Yle Urheilu.
Un argument fragile quand on rappelle que Nove Mesto est situé à 600 m d’altitude.
Quant à Daria Virolainen, elle n’a pas fait mieux qu’une 30e position lors du sprint.
Les hommes n’ont pas non plus été à la fête. Un tour de pénalité pour Otto Invenius a par exemple ruiné les chances de la Finlande dans le relais mixte simple. Cette fois, il a admis que ses résultats étaient « décevants », qu’il avait été « nerveux » lors de ce rendez-vous qu’il découvrait pour la première fois. « Maintenant, j’ai acquis de l’expérience », a-t-il confié à Suomiurheilu. Comme pour dire qu’il fera mieux la prochaine fois.
Depuis le début de l’hiver, Tero Seppälä n’a, lui, pas navigué en eaux calmes. A l’automne, il a chuté à ski-roues et, en janvier, il a été déclaré positif au coronavirus. Il a dû déclarer forfait les deux week-ends de compétitions précédant les Mondiaux. Conséquence : à Nove Mesto, il n’a pas intégré le top 30 à titre individuel.
Au lendemain de ces championnats du monde de biathlon, l’entraîneur, Erik Bartlett Kulstad, ne veut épargner personne. Sa plus grande déception de la saison est de toute façon plus ancienne, comme si elle avait annoncé les nuages qui se sont amoncelés au-dessus de son camp durant le séjour tchèque. Elle remonte au week-end d’ouverture de la coupe du monde à Östersund (Suède) fin novembre. Il pensait que ses troupes avaient progressé, il a vu qu’il n’en était rien. Depuis, il semble ne plus se faire d’illusion.
« Lors de la prochaine saison d’entraînement, les athlètes comprendront probablement mieux qu’ils devront travailler l’été. S’ils ne le font pas, la situation restera la même. Nous courons en hiver, mais les choses sérieuses commencent réellement début mai. Soit ils seront impliqués et progresseront, soit ils se retrouveront à nouveau derrière les meilleurs », a-t-il plaidé dans les colonnes d’Yle.
Et de militer pour une mobilisation générale collective. Un message adressé en quelque sorte à Tero Seppälä qui avait préféré se préparer en dehors du groupe fédéral. « Je crois que Tero tirera beaucoup de bénéfice à être en équipe nationale. Nous avons tellement d’athlètes qui sont au même niveau que lui. Il pourra profiter de cette concurrence et des connaissances supplémentaires que procure le fait de faire partie de l’équipe nationale », a-t-il expliqué.
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