Biathlon : Emilien Jacquelin sur le podium au Grand-Bornand
Ce samedi midi, Emilien Jacquelin s’est classé troisième de la poursuite de la coupe du monde de biathlon du Grand-Bornand (Haute-Savoie). Auteur d’un 19/20 face aux cibles, le Dauphinois a opéré une superbe remontée pour accéder au podium… à l’endroit même où toute sa confiance s’était envolée en 2022. Après la cérémonie protocolaire, il avait forcément le sourire en zone mixte.
- Quel goût a ce podium ?
Il a le goût de la fatigue. J’ai un peu le contrecoup de l’énergie mise ces derniers jours. Je suis surtout satisfait de pouvoir faire un podium devant les amis, la famille et le public français. C’est toujours important de partager cette passion commune.
- Vous vouliez jouer devant dès le début de la course : le scenario de cette poursuite correspond donc à ce que vous vouliez faire…
C’est pile le scénario auquel je m’attendais. Après, je manque un peu de calme sur ces tirs en debout. Ce n’est pas naturel donc il faut arriver à se canaliser.

- Les podiums ici, au Grand-Bornand (Haute-Savoie), ont-ils toujours le même goût ?
Un podium sur n’importe quel site en coupe du monde a une saveur particulière. Après, le partage rend la chose plus importante. Personnellement, je suis plus dans les émotions pendant la course plutôt qu’après. Sur le podium, je ne sais pas vraiment quoi faire. J’aime ce genre d’ambiance où l’on communie.
« J’ai essayé, même si c’est forcément dans un coin de ma tête, de faire abstraction de ce qu’il s’était passé ici il y a deux ans »Emilien Jacquelin à Nordic Magazine
- Faire un podium à l’endroit même où vous avez souvent avoué que quelque chose s’était cassé en 2022 est-il symbolique ?
La victoire sur Kontiolahti m’a plus fait quelque chose et cela avait été émouvant. Là, je suis plus dans l’instant présent et j’ai essayé, même si c’est forcément dans un coin de ma tête, de faire abstraction de ce qu’il s’était passé ici il y a deux ans. C’est là que j’avais senti que ça n’allait pas, que quand il n’y avait pas de public tout allait bien, mais plus rien dans la tête sous pression.

- Justement, vous êtes-vous servi de l’ambiance ?
Au tir, j’ai essayé de faire abstraction mais, sur la piste, en partant fort, je sais que le public permet d’avoir un petit peu plus d’énergie en allant chercher au plus profond de soi-même.
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