Biathlon : les confidences d’Eric Perrot après sa victoire
Ce dimanche après-midi à Kontiolahti (Finlande), Eric Perrot est encore un peu plus entré dans la cour des grands. Vainqueur de la mass-start de la première étape de la coupe du monde 2024/2025 grâce à un 19/20 et une belle vitesse de déplacement sur les skis de fond, le Peiserot était forcément tout sourire au moment de débriefer sa journée.
« C’est la première fois que je franchis la ligne en premier sur une coupe du monde, cela reste une émotion unique, indiquait-il à Nordic Magazine en visioconférence quelques minutes après la cérémonie protocolaire. Je ne savais plus quoi faire et c’était un peu spécial. J’ai beaucoup profité, ça donne beaucoup d’émotions et d’énergie. J’étais vraiment content de prendre ce moment et d’en profiter parce que c’est assez unique. »
C’est au bout d’une course rondement menée, et notamment un dernier tir à 5/5 face à une erreur de Sturla Holm Lægreid, qu’Eric Perrot est parvenu à l’emporter.
« Je ne me suis pas précipité. Je suis ambitieux et, sur les deux derniers tours où j’étais en tête, j’étais face à mes ambitions. Il fallait que j’assume, explique-t-il. C’est pour ça que je me suis mis à la cible 1 contre Sturla [Holm Lægreid], pour être face à ce que je voulais et ne pas jouer petit bras. Je suis resté concentré sur mon plan. Me mettre face à mon ambition me permet, dans ces moments-là, d’être présent. Au-delà de la victoire, je suis content d’avoir réussi ça. C’est important pour moi de remplir ce défi. »
Un « plan » suivi à la lettre
Pour y parvenir, le Savoyard s’est concentré sur ce qu’il appelle son « plan ». « Depuis cet été et le début de saison, je me fixe un plan précis pour rester focus sur ce qui compte quand il y a mes moments importants à négocier, confirme le Franco-Norvégien. J’ai juste essayé de rester concentré sur ces points-là quand ça comptait vraiment. Ils sont simples : être capable de poser mon ski même quand je sens que ça rentre et poser mon tir même quand je me dis que les autres tirent mieux. C’est quelque chose de naturel et le but est d’essayer d’éloigner toutes ces pensées. »
Cette brillante victoire intervient deux jours après celle obtenue par Emilien Jacquelin lors du sprint. Si bien qu’Eric Perrot a forcément été inspiré par son coéquipier du Dauphiné.
« On est dans une bonne dynamique et cela m’a fait du bien, aussi, de voir Emilien [Jacquelin] à ce niveau-là, avoir cette hargne et nous pousser à faire pareil, révèle-t-il. Sentir toute cette énergie m’a forcément aidé à assumer mon rôle aujourd’hui [dimanche]. Je suis très heureux de contribuer à apporter des bons résultats à l’équipe. »
En jaune dans moins d’une semaine
Vendredi prochain, Eric Perrot, enfin, enfilera le dossard jaune pour la première fois de sa carrière à l’occasion du sprint d’Hochfilzen (Autriche). Un honneur qui fera de lui le neuvième Français à le porter.
« Quand tu rêves beaucoup comme moi, tu te dis pendant l’automne que tu pourrais peut-être le prendre grâce à un bon début de saison… J’ai eu la chance d’avoir eu un petit avant-goût sur le podium, c’était magique ! La dernière fois que j’ai porté un maillot jaune, c’était quand j’étais petit, celui de Raphaël Poirée qui devait trainer chez moi. Là, c’est le vrai et ça me fait bizarre. Mais je vais en profiter et je sens que je peux vivre mon rêve », termine le prodige du biathlon français.
Le live data des mass-starts
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