Biathlon : Sophie Chauveau a joué avec les meilleures
Après son éclosion en coupe du monde en décembre 2022 lors de l’étape organisée dans son village du Grand-Bornand (Haute-Savoie), Sophie Chauveau était forcément attendue au tournant en cet hiver 2023/2024. A la suite de son premier été de préparation passé au sein du plus prestigieux des groupes fédéraux tricolores, la Haut-Savoyarde est parvenue à confirmer les espoirs placés en elle.
Profitant des déconvenues, blessures et autres méformes de Paula Botet, Chloé Chevalier et Caroline Colombo, elle en a même profité pour s’approprier la place de quatrième Française derrière les trois fantastiques Lou Jeanmonnot, Julia Simon, Justine Braisaz-Bouchet.
« Elle a été consistante physiquement tout au long de la saison sans avoir de coups de mou comme par le passé. C’est hyper intéressant, se réjouit Cyril Burdet à Nordic Magazine. Au niveau des résultats, elle a soufflé le chaud et le froid au gré de sa réussite au tir, mais quand elle souffle le chaud, ça envoie et c’est devant, comme aux Mondiaux avec ses deux quatrièmes places ! Il faut construire là-dessus. »
« Pour passer un nouveau cap, elle a conscience qu’il lui reste des choses à travailler »
Il est vrai que Sophie Chauveau, après un mois de décembre plutôt timide terminé avec un seul top 10, a débuté l’année 2024 en montant sur le podium du sprint d’Oberhof (Allemagne) – son tout premier – grâce à un 9/10. Ensuite vainqueure de deux relais sur ce mois de janvier, elle prenait de la confiance avant les championnats du monde.
A Nove Mesto (République tchèque), la Bornandine réalisait une superbe quinzaine en se classant au pied du podium du sprint et de la poursuite et en remportant le relais.
« Elle manque encore de régularité pour jouer un classement général, juge cependant son coach. D’ailleurs, ce n’est pas forcément un objectif pour elle, de mon point de vue, à très court terme. Cela pourra le devenir, mais elle a encore beaucoup de points à travailler, notamment sa régularité au tir, pour être une prétendante au gros globe. » Cette saison, elle s’est effectivement classée vingtième de la hiérarchie planétaire, loin des stars, mais dans le paquet des filles pouvant prétendre jouer le podium dans un grand jour.
« Pour passer un nouveau cap, elle a conscience qu’il lui reste des choses à travailler et je sais qu’ils sont sur le sujet avec Polo [Jean-Paul Giachino, le coach de tir, NDLR]. Cela va demander à tout le monde un peu de patience, il en faudra, mais je pense que ce diagnostic est le bon. Elle a cette capacité de travail pour rectifier les choses qu’elle a à bosser pour être au contact des meilleures… d’autant qu’elle a la chance de s’entraîner [en équipe de France] avec de sacrées références. Si elle sait bien utiliser cela, ça lui fera gagner du temps », termine Cyril Burdet.
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