Biathlon : Quentin Fillon-Maillet est redevenu lui-même, mais…
En cette saison 2024/2025, le biathlète jurassien Quentin Fillon-Maillet a retrouvé les sommets. Après deux hivers post olympiques difficiles et parfois pénibles, le garçon de Saint-Laurent-en-Grandvaux (Jura) s’est de nouveau imposé en individuel au plus haut niveau mondial, triomphant début janvier sur le sprint d’Oberhof (Allemagne).
Cinquième du général final à quelques points de la quatrième place et quatre fois médaillés aux Mondiaux de Lenzerheide (Suisse), Quentin Fillon-Maillet est redevenu lui-même en ski de fond.
« S’il y avait bien un challenge à relever lorsque je suis arrivé à la tête du groupe, c’était celui de remettre Quentin [Fillon-Maillet], ancien vainqueur du gros globe et champion olympique, dans le droit chemin, se rappelle son entraîneur Simon Fourcade pour Nordic Magazine. Il était dans une passe difficile et river à faire remonter un athlète comme lui au top, c’est génial. Ça me met en joie ! »
De retour au top niveau sur les skis de fond
« Le mécanisme s’était un petit peu enrayé et le voir revenir à un niveau de performance lui permettant d’être en mesure de jouer quelque chose de vraiment très gros, cela fait énormément plaisir, continue le coach catalan. Quentin [Fillon-Maillet], ça fait deux voire trois saisons où il se cherchait au niveau de sa vitesse de déplacement. Le voir revenir jouer à un tel niveau, dans les meilleurs performeurs de la saison sur les skis de fond, ça augure de belles choses pour l’an prochain. »
S’il a renoué avec la victoire pour la première fois depuis mars 2022, Quentin Fillon-Maillet n’a cependant pas pu lutter pour le gros globe de cristal, son objectif affiché chaque hiver.
« Je pense qu’il n’en a pas manqué beaucoup, note Simon Fourcade. Avec un petit peu plus de réussite au tir couché, il aurait été un sacré challenger ! Par exemple, si on isole les trois dernières semaines de l’hiver, il est le deuxième derrière [Sturla Holm] Lægreid sur les points récoltés. Cela pose les choses. »
Un tir couché encore trop défaillant
Pour jouer le trophée le plus prestigieux du biathlon, il a surtout manqué de la réussite au tir couché au Grandvallier, qui a stagné à 79 % de réussite dans cette position.
« C’est sûr que c’est frustrant parce qu’avec une balle de plus en couché par course, ça aurait pu faire très mal, avoue le technicien français. Ce qui est frustrant, surtout, c’est qu’il ne stabilise pas les choses. Il arrive à trouver la solution parce qu’il y a eu des embellies dans la saison, notamment en relais. On voit qu’il sait faire, mais il n’arrive pas à rendre cela régulier. C’est ça qui est frustrant, surtout pour lui. »
Pour l’été de préparation à venir avant les Jeux olympiques de Milan/Cortina 2026, l’axe de progression est donc tout trouvé pour Quentin Fillon-Maillet : augmenter ses statistiques au couché. « On va s’attacher à travailler là-dessus pour pouvoir lui permettre de combler ce manque », promet Simon Fourcade.
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